GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Elections régionales

Grand Est : une dynamique revigorante

La région Grand Est regroupe, depuis la réforme territoriale de François Hollande, les trois anciennes régions Champagne-Ardenne, Lorraine et Alsace. Sous la présidence LR, avec Jean Rottner à sa tête, les inégalités territoriales ont été aggravées.

Le bilan à gauche des dernières élections de 2015 a montré un éclatement, et surtout un déficit de propositions en direction des citoyennes et des citoyens. En effet, la liste de gauche conduite par Jean-Pierre Masseret n’a eu que peu d’élus. Sur les 169 sièges de l’Assemblée régionale, seuls 19 sont occupés par des représentants de la gauche, et même 14 depuis que Masseret s’est rallié à Macron avec quatre autres élus socialistes. Dans d’autres régions, les élus de gauche se sont retirés au 2d tour pour faire barrage au FN, alors qu’ils pouvaient se maintenir.

Inédit… et bienvenu !

Face à ce constat, un appel, initié par Aurélie Filippetti, Caroline Fiat (députée LFI) et Pernelle Richardot (PS), a été rendu public en décembre 2020 avec la volonté de construire une alternative à gauche, un rassemblement inédit. Nombreux ont été les organisations et les citoyens à soutenir cette volonté de fédérer la gauche et les écologistes afin de ne pas revivre la défaite de 2015.

Car la menace de l’extrême droite est toujours très présente. À gauche, nous avons la responsabilité de tout faire pour réussir à construire une liste unique, qui comme le précise l’appel « fait le pari du dépassement pour construire collectivement le visage de l’alternative politique de l’écologie sociale, populaire et démocratique ».

C’est avec cet objectif de créer la dynamique nouvelle qui a tant fait défaut lors des échéances précédentes, que la Gauche démocratique et sociale (GDS) s’est impliquée totalement en intégrant la direction de campagne, en participant aux groupes de travail thématiques ainsi qu’aux « jeudis inédits » sur les réseaux sociaux.

Les organisations qui participent à cet appel inédit sont nombreuses : outre la GDS, la France Insoumise, de nombreux responsables socialistes, Génération.s, la GRS, les radicaux de gauche, Place Publique, le PRG, Allons Enfants…

L’union fait la force

En revanche, le PCF, présent dès le début du processus, a quitté ce rassemblement pour rejoindre le Pacte. Ce nouvel appel, sorti en mars, est initié par EELV et certains élus socialistes qui défendent leur pré-carré en mettant en avant la candidate écologiste Éliane Romani. Les discussions-négociations ont été âpres, avec notamment des attaques personnelles scandaleuses vis-à-vis de l’Appel inédit et de sa porte-parole, Aurélie Filippetti. Dans l’interview qu’elle accorde à D&S (voir ci-contre), Aurélie aborde cet échec et cette désunion. Les conséquences au sein du PS se sont rapidement révélées, par exemple avec la volonté de rejoindre l’Appel inédit affichée par des responsables socialistes de Champagne-Ardenne (le Premier fédéral des Ardennes et son adjoint, le Premier fédéral de l’Aube, la conseillère régionale sortante des Ardennes et un élu local de la Marne).

Citons l’Appel inédit : « Ce qui nous unit, c’est la volonté de faire du Grand Est un territoire de pointe en matière d’innovation environnementale aussi bien sur l’eau, le climat, le logement, les transports, que sur la qualité de l’air, la forêt, l’entretien des sols et la sécurité des sous-sols, l’agriculture. De faire de la région un fer de lance de la transition énergétique, de promouvoir la filière bois, le bio et les circuits courts. De faire de la région un outil au service de l’amélioration de la vie de ses habitants, en respectant les identités de chacun des territoires, leur diversité culturelle, leurs spécificités économiques ou sociologiques, en renforçant leur complémentarité et leur solidarité. De soutenir celles et ceux qui auront du mal à traverser la crise économique liée au Covid, professionnels et associations du secteur culturel, petites entreprises, salariés en chômage partiel, commerçant en difficulté. De faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes. De remettre l’éducation, la santé, la recherche et la culture, au premier plan et de combattre les inégalités dans un esprit républicain. De repenser l’aménagement du territoire pour garantir l’équité territoriale en améliorant les services publics. Le remaillage de lignes ferroviaires est essentiel pour répondre aux besoins de la population et de l’économie ».

Grâce à cette mobilisation, nous pouvons être optimistes pour qu’une alternative de progrès social et utile à la transition écologique puisse se développer dans notre région comme pour les échéances nationales prochaines.

Cet article de notre camarade Gérard Berthiot est à retrouver dans le numéro 285 de Démocratie&Socialisme, la revue de la Gauche démocratique et sociale (GDS).

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