45% d’énergies renouvelables d’ici 2030
L’investissement public
La situation de l’économie européenne est dramatique : stagnation persistante et risque de déflation. Dans un tel contexte, réduire les dépenses publiques ne peut que nous plonger dans le marasme.
Les entreprises privées sont, dans une telle conjoncture, incapables de créer des débouchés à leur propre production. Seule la puissance publique peut rompre ce cercle vicieux en investissant massivement, en créant des emplois publics. La demande augmentera et les entreprises privées se mettront alors, et alors seulement, à investir et créer des emplois parce que leurs carnets de commandes se rempliront.
La question du retour d’entreprises dans le secteur public, de leur nationalisation ou socialisation sera examinée en fonction de son intérêt pour le développement économique, la satisfaction de besoins humains, sociaux, écologiques.
Les effets du réchauffement climatique se feront pleinement sentir dans 50 ans, mais nous n’avons qu’un peu plus de 10 ans pour empêcher que l’emballement de l’effet de serre ne devienne irréversible. Il serait irresponsable de confier le sort de la transition énergétique à des entreprises privées dont le profit immédiat est le seul objectif. Ces entreprises ont leur rôle à jouer, mais c’est l’État qui doit diriger le processus. Seul l’investissement public peut permettre d’éviter la catastrophe et donner un autre contenu à la croissance.
L’enjeu écologique
Limiter l’empreinte de l’homme sur son environnement, tout en améliorant la qualité de vie et en favorisant le développement du pays, c’est le défi de la transition énergétique et écologique.
La transition environnementale est d’abord énergétique. Il s’agit d’organiser la transition vers une économie sans carbone fossile. Se passer de combustibles fossiles constitue LE grand défi du XXIe siècle, le défi de la lutte contre les changements climatiques. Il s’agit d’organiser une transition énergétique permettant de sortir de la double dépendance au nucléaire et au pétrole.
Pour nous, la crise écologique n’est pas une crise du rapport entre l’humanité et la nature, mais une crise entre un mode de production et son environnement.
Les solutions à la crise écologique sont les mêmes que les solutions à la crise économique : l’économie comme moyen, le développement social et individuel comme finalité et le respect des équilibres écologiques comme condition.
L’enjeu écologique contribue à réactualiser plusieurs valeurs identitaires de la gauche : la démocratie, les instruments de l’intervention publique, le rôle d’un État stratège.
Pour cela, il s’agit de rompre avec la logique actuelle de maximisation du profit et de la remplacer par une logique de maximisation du bien-être en tenant compte de la contrainte environnementale.
Une conférence écologique sera organisée en 2018. Préparée en amont avec les associations et l’ensemble des acteurs concernés, elle donnera lieu à un grand débat public.
La création d’emplois publics
Offrir 41 milliards d’euros à des entreprises, qui refusent mordicus tout chiffrage des créations d’emplois censées contrebalancer ces cadeaux fiscaux et sociaux, est une aberration. Ces cadeaux ne servent pas à investir puisque, selon l’Insee, après avoir baissé de 3 points en 2014, les investissements industriels ont de nouveau diminué de 2 points en 2015.
Pour répondre aux énormes besoins sociaux de notre population, des centaines de milliers d’emplois publics sont nécessaires : d’enseignants, de cheminots, d’infirmières, d’infirmiers, d’aides-soignants, de personnel qualifié pour les maisons de retraites ou les crèches, d’éducateurs spécialisés, d’assistants sociaux…
Le renforcement de l’école publique, des moyens depuis la petite enfance pour le suivi, la progression, la réussite de chaque élève, collégien, lycéen, étudiant, enfant de la République.
Pour assurer la transition énergétique, remettre sur pied notre politique agricole, ce sont des dizaines de milliers d’emplois publics de chercheurs, d’ingénieurs et de techniciens dont nous avons besoin.
Concernant l’agriculture, la politique des aides et subventions sera revue. Il s’agira de revaloriser les prix des producteurs écrasés par les pressions des grands groupes de transformation et de distribution. Le paysan sera favorisé, le bio, le raisonné et les circuits courts valorisés. Nos productions seront protégées contre les importations non maitrisées. Les subventions aux grosses exploitations intensives – céréalières ou ferme des 1000 … seront progressivement supprimées.