Les crimes terroristes du Hamas doivent être condamnés sans ambiguïté. Soutenir les droits des Palestiniens entraîne nullement une quelconque atténuation de la responsabilité de la direction du Hamas dans les pogroms qui ont été perpétrés. Cela ne fait pas oublier non plus  le rôle  joué par le gouvernement d’extrême-droite de Netanyahou dans l’exacerbation des tensions et des violences. En France, le crime odieux d’un professeur par un jeune intégriste se réclamant d’un « Islam radical » doit amener à beaucoup de responsabilité, notamment au niveau des différents courants de la gauche (1).

Cessez-le-feu immédiat

Il faut exiger la libération de tous les otages israéliens dont la vie est tragiquement menacée dans ce contexte de revanche exercée par chacun des deux camps.

A l’instar d’Israël, les Palestiniens ont droit à un Etat souverain. Ils n’ont pas à être enfermés dans cet immense camp à ciel ouvert que constitue la bande de Gaza, véritable enclave, véritable prison.

Tsahal doit renoncer à entrer dans ce territoire, le prix en vie humaines sera trop grand, en victimes militaires ou civiles. C’est une catastrophe humanitaire qui se prépare et il est encore temps de l’éviter.

Israël doit renoncer tout autant à la colonisation des territoires palestiniens en Cisjordanie. Cela constitue un obstacle majeur à la création d’un État palestinien.

Il faut ouvrir des négociations immédiates. Un cessez le feu  est plus que jamais urgent et nécessaire. Halte au feu ! D’où qu’il vienne ! Exigeons de la France et de l’Union européenne d’agir sans délai dans ce sens !

La liberté de manifester doit être respectée

Dans le monde entier des milliers de personnes manifestent afin de pointer le sort des Palestiniens, actuellement pris au piège entre le blocus israélien et le Hamas. En France, Darmanin interdit tous ces rassemblements sous prétexte qu’ils pourraient générer des troubles.

Ces interdictions sont au contraire de nature à alimenter les tensions dans notre pays. On ne peut pas se résoudre à ces limitations des libertés collectives. Le droit de manifester est constitutionnel, les pouvoirs publics doivent le garantir.

La gauche française peut parler unie

Dans plusieurs départements, comme en Loire-Atlantique, différents partis de gauche publient des déclarations communes et sans ambiguïté sur le conflit israélo-palestinien. Sur le terrain, la volonté d’unité à gauche est toujours aussi forte malgré les désaccords publics affichés par les différents responsables de la gauche et de l’écologie.

Un socle politique commun existe, les 650 mesures du programme de la Nupes de mai 2022. Les jeunes de la Nupes l’ont complété par 166 propositions pour Europe sociale et écologique. Pourtant nul ne nie qu'il y a des désaccords à gauche : ils devraient pouvoir être débattus au sein de la Nupes. Nous l’avons dit et redit : la Nupes doit devenir un rassemblement démocratique et s’ouvrir à toutes les forces de gauche et à tous les citoyens qui le souhaitent. Nous sommes disponibles pour en débattre sans plus tarder.

La droite et l’extrême-droite se frottent les mains en espérant la fin du rassemblement de la gauche sociale et écologique. Ne leur faisons pas ce plaisir. Trouvons les chemins d’un débat respectueux au sein de la gauche. Sans unité, rien de grand n’est possible ! Avec l’unité tout devient possible ! L’unité  ce n’est évidemment pas l’uniformité, c’est aussi le respect de toutes les sensibilités !

(1) L'effroi frappe à nouveau l'École (communiqué de GDS)

(2) Communiqué commun des partis de gauche du 44