Toutes et tous dans la rue le 13 octobre ! Exigeons l’indexation des salaires sur l’inflation !
Les faits sont là, inscrits dans les chiffres de l’INSEE, mais surtout vécus chaque mois par des millions de salarié.e.s, chômeurs, chômeuses, retraité.e.s : la hausse moyenne des prix reste très élevée. Sur un an l’indice des prix à la consommation a augmenté de 5,7 % en aout 2023, et de 11,1% pour l’alimentation.
C’est dire combien la vie au quotidien devient de plus en plus difficile pour de très nombreux ménages.
Les profits nourrissent l’inflation
Face à cette situation, l’augmentation les salaires devient une nécessité vitale.
Pourtant le gouvernement - et de nombreux médias - diffusent en boucle que l’augmentation des salaires constituerait le principal risque du maintien d’une inflation forte.
Bruno Le Maire rejette toute idée d’indexation qu’il qualifie de « promesse démagogique ».
Alléger le poids de l’inflation en indexant les salaires sur la hausse des prix provoquerait un cercle vicieux, une spirale inflationniste nommée « spirale prix-salaire »
La fameuse spirale « prix-salaires » voilà l’ennemi désigné des néo libéraux. C’est oublier la donnée « profits » de l’équation « prix, salaires, profits ».
Même les grandes institutions comme le BCE et le FMI sont aujourd’hui obligées de reconnaître que l’inflation est favorisée par une hausse des taux de profits.
L’augmentation des taux de marge a été constatée dans toute la chaine de production mondiale. Les quatre géants mondiaux de l’agroalimentaire, ABCD (ADM, Bunge, Cargill et Louis Dreyfus) ont vu leurs bénéfices grimper de 255 % (total de 10,4 milliards de dollars) entre 2019 et 2021.*
Partager les bénéfices ou rééquilibrer la part des salaires ?
Toutes les mesures prônées par Macron derrière son « partager la valeur » systèmes de primes, intéressement et autre « dividende salarié », viennent en réalité se substituer à des augmentations de salaires, elles vident les caisses de retraite et de sécurité sociale et in fine protègent les dividendes versés aux actionnaires.
L’indexation des salaires sur les prix est la seule mesure réellement protectrice des salariés et des retraités. C’est la seule mesure susceptible de rééquilibrer le « partage de la valeur » entre le capital et le travail, car elle a le mérite de rehausser la part des salaires dans la valeur ajoutée.
Qu’ils arrêtent de brandir l’épouvantail d’une spirale hors contrôle ; la Belgique où l’indexation est la règle depuis 1920, n’a jamais connu de tels emballements.
Revaloriser le SMIC, indexer les salaires, bloquer les prix
La seule indexation du SMIC sur les prix comme c’est le cas actuellement ne suffit pas. Les dernières hausses qui se sont succédé aboutissant à une augmentation du SMIC de 6,6% l’an dernier, n’ont eu que peu d’effet sur l’ensemble des salaires et ont eu pour conséquence un tassement des bas salaires.
De plus l’évolution des prix étant notamment plus forte sur l’alimentation et l’énergie, produits de première nécessité, même ces augmentations n’ont pas permis le maintien du pouvoir d’achat des smicard.e.s.
C’est pourquoi il nous faut exiger, d’une même voix, la revalorisation du SMIC, l’indexation des salaires -et des retraites- sur l’inflation et le blocage des prix des produits de première nécessité.
Pour tout cela nous serons dans la rue le 13 Octobre
* Inflation tirée par les profits Article de Judith Kleman et Camille Souffron dans "Le vent se lève"