Plus que jamais garder le cap de l’unité de la gauche
81% des électeurs de gauche veulent l’unité de la gauche. La gauche c’est l’expression sur le champ politique des aspirations du salariat, force sociale majoritaire dans notre pays.
La gauche ne bascule ni à droite ni à l'extrême droite comme trop de commentateurs le prétendent. Ce sont la trahison de Hollande et Valls, puis la division actuelle qui nourrissent l’abstention massive. Cette abstention ne baissera que s'il y a un espoir d'unité et mise en avant de réponses fortes aux crises sociale, écologique et démocratique. Par contre s'il y a division, des millions d'électeurs de gauche ne viendront pas voter et le disent déjà.
Dans tous les sondages, le total des voix de gauche est d’environ 30 %. Les 4 ou 5 candidats de gauche déclarés plafonnent à 5 ou 6 ou 7 ou 11 %. Aucun n’est « mieux placé », aucun ne va au 2° tour, tous sont éliminés dès le 1er tour. Ça suscite le désespoir et la rage. La contradiction est énorme entre les attentes à la base et l’entêtement des divers candidats qui croient que « la force va la force », sans discuter, sans négocier, sans s’allier.
Quand on a compris cette contradiction, rien n’est joué, il faut agir et interpeller inlassablement les dirigeants des formations de la gauche et de l’écologie, car ce sont eux, les responsables, qui ont la défaite ou la victoire entre leurs mains.
Cela implique tous les jours, des lettres aux candidats, des réunions unitaires, des collectifs, des débats de plateforme, des appels citoyens (comme unalt.fr ou 2022 vraiment en commun ), appels associatifs et syndicaux (Plus jamais ça), des votations comme celle dite « Primaire populaire », (parrainez Gérard Filoche, c’est la voix de l’unité), des journaux comme « En commun ». Tout est bon à chaque heure pour modifier l’existant, aucun appareil ne peut s’imposer aux autres, tous ont intérêt profond à se remettre en question.
Nous n’avons pas d’ennemis à gauche, nous sommes pragmatiques, nous voulons fédérer en respectant chacun, nous cherchons inlassablement ce qui unit, et il y a 80 à 90 % de programme possible en commun. Nous constatons chaque jour que c’est possible à la base, mais il faut faire bouger les sommets afin de créer une dynamique qui les dépasse.
Est-ce que la primaire des écologistes va déboucher sur le choix d’un candidat qui soit unitaire et veuille une autre primaire de toute la gauche (comme le laisse entendre Eric Piolle contrairement à Yannick Jadot) ? Il n’y a pas d’écologie sans gauche, et pas de gauche sans écologie.
Est-ce que la défaite des partisans de Hollande au congrès du PS (ils n’ont obtenu que 25 %) va amener la direction du PS à (re)défendre ce qu’elle défendait il y a un an ("un candidat commun qui ne soit pas socialiste, ni vert, ni communiste, ni insoumis mais qui soit tout ça à la fois") ?
Est-ce que la candidature Hidalgo peut aller vraiment jusqu’au bout ?
Est-ce que la volonté de combattre efficacement Macron va l’emporter dans le PCF sur le souci d’affirmation identitaire en cours ?
Est-ce que les petites candidatures individuelles sont capables de se ranger dans un cadre commun ? Est-ce que les « petites » organisations peuvent se fédérer ?
Est-ce qu’on peut mettre sur pied une plateforme et des candidatures communes aux législatives, respectant les « sortants », garantissant le pluralisme, ce qui redonnerait confiance à une candidature présidentielle commune ?
Tout en luttant chaque jour – et tous ensemble le 5 octobre pour les salaires, contre les licenciements abusifs - contre Macron Le Pen, voilà les questions politiques que pose la Gauche démocratique et sociale (GDS) dans les mois à venir. Rejoignez nous, ce combat a besoin de forces militantes !