A gauche, ne pas se résigner à la division
Bruno Le Maire est aux manettes du ministère de l’économie depuis 7 ans ! Son bilan est catastrophique pour le pays, pas pour ses amis. 1000 milliards de déficit, 200 milliards d’aides aux firmes, 100 milliards de niches fiscales : le déficit, c’est lui ! Bruno Le Maire a creusé lui-même le trou qu’il demande maintenant aux Français de combler. Alors qu’elles devraient offrir une perspective unitaire, les principales formations de la gauche sociale et écologique accentuent leurs divisions.
La France compte dix nouveaux milliardaires selon le magazine Forbes, dont la plupart sont des héritiers. L’austérité ce n’est pas pour tout le monde ! Pas étonnant que 84% des habitantes et habitants de ce pays souhaitent la taxation des super-profits, 76% des super-riches. Il n’y a vraiment que Macron, Le Maire et Attal pour considérer que ce serait trop injuste de s’en prendre aux ultra-riches. Or ces ultra-riches concentrent de plus en plus de richesses et paient moins d’impôts que les autres (1).
Justice fiscale ou nouvelles attaques contre le salariat ?
Les pistes de mesures de justice fiscale sont pourtant nombreuses : restaurer un véritable impôt sur la fortune, une taxe sur les super-profits, lutter réellement contre l’évasion fiscale, mieux imposer la transmission des gros patrimoines, supprimer le prélèvement forfaitaire unique (PFU) afin de rétablir la progressivité de l’imposition des revenus financiers, une refonte en profondeur du système fiscal pour le rendre plus progressif donc plus juste…
Comme l’écrit l’association Attac, qui lance une campagne-pétition « Ultra-riches, super-profits, méga injustices » (2) : « S’il faut réduire les inégalités et faire payer aux plus riches leur juste part d’impôt, c’est aussi pour empêcher ces derniers de détruire la planète avec leurs consommations de luxe, tels que l’usage de jets privés et de méga-yachts ».
Pour combler le déficit, le gouvernement entend tailler drastiquement les dépenses publiques mais ne veut pas remettre en cause nombre d’aides aux grandes entreprises qui les redistribuent à leurs actionnaires ! Alors que le déficit public est d’abord et avant tout celui de l’État (80%), Macron et Attal veulent s’en prendre au budget de la Sécu (qui est distinct de celui de l’État) avec dès à présent une nouvelle attaque contre les droits des salariés privés d’emploi. « Ils » osent même envisager une hausse de la TVA, l’impôt le plus injuste, celui qui frappe les plus modestes ! La transition écologique est sacrifiée, le Haut Conseil pour le climat (HCC) « s’inquiète d’un risque de recul de l’ambition de la politique climatique » de la France.
Travailler à un sursaut unitaire à gauche
Contre les régressions mises en œuvre par Macron et ses amis, des luttes existent : grèves pour l’augmentation des salaires, grèves et manifs pour des moyens pour l’école publique et contre le tri social des élèves préconisé par Attal avec son choc des savoirs…Mais la gauche ne fournit pas de réponse audible à ces luttes, tout occupée qu’elle est à savoir qui sera devant l’autre au soir du 9 juin…avec au mieux un tout petit peu plus de 10% alors que le RN risque d’arriver en tête avec plus de 30% des suffrages qui seront exprimés !
Il faut un sursaut unitaire à gauche ! La base d’un programme, nous l’avons c’est celui de la Nupes qu’aucune des formations qui l’a signé n’a renié. Il faut en arrêter avec le morcellement de la gauche sociale et écologique. Sans plus attendre, multiplions les initiatives pour rassembler et préparer la contre-offensive !
(1) Alternatives économiques avril 24