GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

L'infolettre Une

Le retour de l’austérité ou un budget pour l’intérêt général ?

La crise liée au COVID étant passée, l’Union Européenne vient de décider de revenir aux règles des 3% de déficit maximum et de dette maximum à 60% du PIB.

Emmanuel Macron a ainsi annoncé sa volonté de passer sous les 3% de déficit en 2027 en passant par une étape à 4,4% en 2024.

Le budget 2024 avait déjà organisé une baisse des dépenses de 16 milliards d’euros, essentiellement la fin du bouclier tarifaire sur l’énergie.

Les prévisions de croissance 2024 revues à la baisse, le déficit prévu se serait élevé à 5,5%.

Pour rester dans les clous de son objectif de 4,4% de déficit, le gouvernement a décidé par décret un plan de 10 milliards d’économies supplémentaires.

Le décret publié le 22 Février précise où seront faites les économies :

2,1 milliards d’euro sont supprimés dans les programmes « écologie, développement et mobilité durables », dont celui intitulé « énergie, climat et après-mines » raboté de 1 milliard d'euros, tandis que le « fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires » perd plus de 400 millions.

L’enseignement scolaire perd 700 millions et « l’enseignement supérieur et recherche » 900 millions.

Par ailleurs, les catégories « travail et emploi » voient 1,1 milliard supprimé

L'aide publique au développement est rabotée de 740 millions d'euros, l'aide à l'accès au logement perd 300 millions d'euros, la police nationale 134 millions d'euros et l'administration pénitentiaire quelque 118 millions.

Et ce n’est qu’un début

Bruno Lemaire a annoncé l’objectif de 20 milliards d’économies supplémentaires en 2025 et la Cour des Comptes  affiche la nécessité de 50 milliards d’économie entre 2025 et 2027.

La Sécurité Sociale devient une cible alors que depuis 3 ans les comptes des administrations de la Sécurité Sociale sont excédentaires (+ 10 milliards en2022, + 20,8 milliards en 2023 et + 17,3 milliards en 2024). Et pourtant la sécu ce n’est pas le budget de l’État !

Gabriel Attal vient d’annoncer vouloir s’en prendre aux indemnités versées aux chômeurs.

Les rumeurs enflent sur le déremboursement partiel des affections longue durée.

Lemaire, de son côté, évoque une hausse de la TVA, l’impôt le plus injuste parce que non progressif.

Des économies sont possibles avec un autre budget

De l’argent il y en a pour diminuer la dette et pour réussir les investissements colossaux nécessaires à la transition écologique et le développement des services publics en commençant par la Santé et l’Éducation.

On peut faire des économies sur le premier poste budgétaire de l’État : l’aide aux entreprises avec 210 milliards distribués, le plus souvent sans conditions.

Pourquoi ne pas réserver ces aides aux petites entreprises et à celles qui en ont vraiment besoin ? Pourquoi ne pas décider « pas de subventions aux entreprises qui versent des dividendes » ?

Réduisons ces aides pour cibler l’effort là où il y a de réels besoins.

Voir aussi l'article : "Rendons l'outil fiscal plus efficace"

Inscrivez-vous à l'infolettre de GDS




La revue papier

Les Vidéos

En voir plus…