Nous publions ci-dessous un argumentaire qui sera utile dans les discussions que l'on a actuellement sur la possibilité ou non d'une liste unie de la Nupes à l'élection européenne du 9  Juin 2024. Organisons partout des initiatives et des débats autour de la pétition, initiée par 24 maires, " "Union pour 2024" qui a déjà reçu le soutien de 4000 citoyennes et citoyens.

1.La pétition ne regarde que les maires ?

Bien sûr que non. C’est une pétition de masse, elle est pour vous. Lisez-en le texte jusqu’au bout. Il part du fait que 82 % des électrices et des électeurs de gauche veulent une liste commune de la NUPES, le 9 juin 2024. La pétition ne cherche qu’à exprimer cette force. Elle vise à obtenir des dizaines de milliers de signatures pour peser. Signez-la, donnez-lui de la force. Peu à peu, elle l’emportera.

2.Il n’y a que 24 maires ?

Eh bien oui ! « 24 maires pour 2024 », c’était simple comme slogan. Il n’en fallait pas plus pour lancer un vaste appel de masse. Mais attention, les 24 maires ont veillé à collectivement représenter au mieux la gauche : il y a cinq maires PCF, cinq d’EELV, cinq du PS, cinq LFI, et d’autres de Générations, d’Ensemble! et de la GDS, qui commencent à incarner l’unité vivante de notre camp. Ce sont 24 maires de la « France profonde », répartis dans vingt départements. Selon l’IFOP, 76 % du total des électrices et des électeurs de gauche sont pour une liste commune : 89 % chez les Insoumis, 90 % au PCF, 62 % au PS et 70 % à EELV ! Signez la pétition : c’est déjà une démarche unitaire, mais elle a besoin de vous pour devenir une véritable lame de fond !

3.Il n’y a pour l’heure que 4 000 signatures ?

Ce n’est pas TF1 et BFM qui vont faire de la « pub » pour cet appel à l’unité de la NUPES. Ils passent leur temps à insister sur ce qui divise, à semer le doute… Les 24 maires n’ont que vous, les réseaux militants, écologistes, socialistes, communistes, insoumis. C’est la « base » mobilisable : vous, vos camarades, vos collègues, vos proches et toutes celles et tous ceux qui en ont marre de la division au sommet de la NUPES ! Voilà une occasion en or de participer à un grand mouvement indépendant pour, enfin, se faire entendre. Si vous signez massivement, pas de doute, l’appel fera du bruit.

4.C’est trop tard, non ?

Rien n’est jamais joué, même si les ennemis de la NUPES aimeraient que ce soit le cas. Ils cherchent à briser l’union en focalisant le « débat » sur les conflits de personnes et sur les petites phrases. Défendez l’union en signant l’appel des 24 maires. Ça bouge dans tous les partis : la décision du PS est suspendue à un vote militant, pareil pour le PCF qui n’a pas encore voté. Et les parlementaires des quatre groupes s’interrogent et font des tribunes publiques. EELV s’interroge, Génération.s est à fond pour… On est à neuf mois de l’élection. Tout est possible. Les jeunes de Génération.s, ceux de la France insoumise, les Jeunes écologistes et le MJS ont rédigé un programme commun de campagne de 166 mesures. Appuyez activement leur démarche en signant la pétition Union pour 2024.

5.Ne se sont-ils pas disputés sur les sénatoriales ?

Oui, et ce n’est franchement pas glorieux. C’était une erreur politique majeure de n’avoir pas fait l’unité pour les élections du 23 septembre dernier. Elles et ils auraient pu et dû panacher les listes et partager les sièges. Lors du récent scrutin, le total national des voix de la NUPES a été de 22 654. Le total des voix de LFI a été de 1 980 (8,74 % des voix de l’union). À la proportionnelle, la formation insoumise aurait pu avoir, trois, quatre, voire cinq des 51 postes gagnés par la NUPES (et il y aurait eu dix sénatrices et sénateurs de gauche en plus grâce à l’union !). La façon de réparer cette erreur politique, c’est de faire liste commune aux élections européennes de juin prochain.

6.Ne faudrait-il pas attendre les municipales et 2027 ?

Surtout pas ! En 2026, aux municipales, il faut des « Printemps marseillais » partout. Un accord national pour des listes communes sur tout le territoire. Mais une candidature unitaire en 2027 à la présidentielle, cela se prépare dès maintenant ! L’unité se construit dans le temps et sur le fond. Faire des listes communes, c’est aussi apprendre à gouverner ensemble. Se résigner à la division, c’est laisser s’accumuler des difficultés au lieu de travailler à les surmonter. Or, chacun sait que nous ne sommes pas dans une situation ordinaire : le danger Le Pen est bien réel, et à proprement parler terrifiant. Le combat pour l’unité de toute la gauche commence dès maintenant ! Signez et faites signer !

7.Oui, mais le PC ne veut pas…

En fait, 90 % des électrices et des électeurs du PCF veulent l’unité à ces élections. Sinon, elles et ils courraient le risque de ne pas être représentés au Parlement européen, comme en 2019 où les communistes, partis tout seuls, n’ont eu aucun élu. La base communiste est profondément unitaire. Mais il est vrai, et c’est légitime, que les militants du PCF veulent être respectés dans leur identité ! Comme ils n’ont aucun eurodéputé sortant, il leur faut la garantie qu’ils en auront. Seule une liste unie leur donnera des candidatures en places éligibles ! Signez pour eux !

8.Le PS a déjà tranché, non ?

Ce n’est pas exact : le PS est partagé entre une majorité pour une liste unie, et une minorité importante contre. Dans une telle situation, il leur est impossible de faire une unité « en tête-à tête » avec la France insoumise. Mais si EELV change, le PS changera et il y aura un accord à trois. Et s’il y a un accord a trois, il y aura un accord à quatre. Si la pétition prend un caractère de masse, cela poussera en avant les unitaires dans un PS, qui pourra ainsi basculer in fine dans le camp de la liste commune. Signez ! Car s’il y a beaucoup de signatures, le PS sera pour la liste unie.

9.Et à EELV, n’a-t-on pas déjà choisi ?

Les Verts n’ont pas vraiment voté sur cette question stricto sensu. Le sujet a toujours été lié à d’autres débats. Mais les Jeunes écologistes sont pour une liste commune, ainsi que des figures importantes d’EELV qui comprennent la nécessité de l’union. La tête de liste leur est proposée. Les Verts auront des député.es en plus. Et s’ils font cavalier seul, ils courront le risque, comme tous ceux qui refuseraient l’unité, d’être sanctionnés par leur propre électorat et, dans leur cas, de perdre l’avantage qu’ils estimaient avoir pour cette élection. Signez ! Une forte mobilisation unitaire sera forcément prise en compte par les écologistes.

10.N’y a-t-il pas trop de divergences sur l’Europe ?

C’est en réalité discutable. Personne n’est capable d‘ailleurs de dire sur quoi il y aurait un désaccord sérieux. Il y a deux pages signées en commun dans le « programme partagé » NUPES qui contiennent bien plus que ce qu’il faut pour une campagne commune en mai-juin 2024. Les jeunes de la NUPES, en se mettant autour d’une table, ont cosigné un texte avec 166 mesures et le proposent aux partis « adultes » : c’est donc possible. La voie est tracée ! Signez l’appel initié par les 24 maires uni.es

11.Le MJCF n’est pas avec les autres jeunes…

C’est vrai, et c’est dommage. Mais c’est aisément rattrapable. Là où il y a une volonté unitaire, il y a un chemin. Les jeunes communistes ont été invités par les Jeunes écologistes, le MJS, les Jeunes insoumis, Jeunes Génération.s… Des réunions sont organisées. Les jeunes communistes peuvent améliorer le texte s’ils le souhaitent. Signez ! Les jeunes communistes, comme les autres, entendront.

12.Oui, mais le texte des jeunes n’a pas le soutien des organisations adultes…

C’est ce qui se discute justement en ce moment. Des rencontres sont prévues et beaucoup de débats ont lieu au sein des directions de toutes les formations de la NUPES. Votre signature sera utile, elle aidera !

13.Les élu.es iront dans des groupes différents au Parlement, non ?

Encore un argument qui ne tient pas. Car, lors de la mandature qui s’achève, ils ont voté à 90 % les mêmes textes par-delà leurs groupes respectifs ! Prenons un exemple crucial : ils ont œuvré ensemble à faire adopter par le Parlement européen un « avis » en faveur de la présomption de salariat contre l’ubérisation. C’est une question décisive pour tout le salariat européen. Et un salariat mobilisé par l’unité de la gauche au niveau européen, c’est bon pour le combat écologique !

14.N’y aurait-il pas davantage d’élus avec des listes séparées ?

Les sondages actuels ne peuvent pas faire entrer en ligne de compte les effets différents qu’auront soit une liste unie, soit des listes séparées. Une chose est sûre : la division nourrira l’abstention. Et à l’abstention, il est probable que s’ajoutera un effet sanction de la part des 82 % des électrices et des électeurs qui voulaient une liste unie. Gare aux fauteurs de division, elle ne paie jamais dans l’électorat. Encore moins dans la situation politique exceptionnelle dans laquelle on est face à Macron et à Le Pen. Avec des listes séparées, il y a aussi risque d’élimination. Et dans ces conditions, les sièges seront redistribués à la droite et à l’extrême droite qui seront en tête… En revanche, l’unité créera à coup sûr une dynamique positive, entraînante et permettra sûrement de gagner plus de sièges pour chaque formation.

15.Le total des voix de gauche sera supérieur, n’est-ce pas là l’essentiel ?

Non, ce n’est pas l’addition des voix obtenues par des listes éclatées qui va compter ; c’est QUI sera en tête. Le Pen ou nous ? Ils font tout, dans les gros médias, pour présenter le RN comme la « première opposition » à Macron. Il faut refuser cela ! C’est l’enjeu principal de ces élections européennes du 9 juin 2024 : qui sera en tête pour la suite ? Ne laissons pas Le Pen obtenir une victoire de plus. Pas à trois ans des présidentielles ! Montrons la force et l’unité de la gauche dès maintenant, pour assurer notre victoire collective, consolider la NUPES, donner envie et renforcer l’espoir.

16.Des milliers de signatures, à quoi cela peut-il bien servir ?

Bouger les lignes quand ça ne va pas : c’est un bel objectif militant, qui englobe et dépasse tous les groupes et partis de la NUPES. C’est l’occasion pour nous, à la « base », de dire activement, librement, efficacement notre mot. Au lieu de maugréer, impuissants, dans notre coin, contre les bisbilles de celles et ceux d’en haut, prenons en main la construction de l’unité, faisons vivre réellement la NUPES en imposant une liste unie aux européennes et pour la suite. Mobilisons nos proches, nos ami.es, nos camarades, nos voisin.es, nos collègues, nos familles, et visons 10 000 signatures ! Car s’il y en 10 000, alors il y en aura plus. L’ambition de tout pétition, c’est de susciter un effet boule de neige. Nous pouvons y parvenir. Signons toutes et tous l’appel initié pour nous par les 24 maires de de gauche uni.es !

Signez et faites signer la pétition "Union pour 2024"