GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Jeunes

Programme commun de toute la gauche, du PS au NPA, pour chasser Sarkozy !

Seule la division de la gauche permet à

Sarkozy de rester en place !

Sarkozy est sur un siège éjectable, mais rien ne

bouge. En deux ans de mandat, il a réussi à se

faire unanimement détester. Immédiatement

après son élection, il a réussi a afficher aussi

bien sa grande connivence avec les patrons

milliardaires du CAC 40 que son immense

mépris pour ceux qui travaillent. « Travailler

plus pour gagner plus » disait-il. En quelques

mois, on avait compris : ceux qui travaillent,

les salariés, devaient effectivement travailler

plus, et ceux qui gagnent de l’argent, les

actionnaires et le patronat, gagnaient, en

effet, plus d’argent. Puis, vint la crise : celui

qui nous disait avec assurance que « les

caisses sont vides » a su trouver, en urgence,

quelques centaines de milliards d’euros pour

sauver les banques. Le même, en pleine

explosion du chômage, rend l’usage des

heures supplémentaires plus attrayant que

les embauches ; pour garantir les profits, il

facilite le recours au chômage partiel sans

aucun égard pour les salariés qui le subissent

et leurs familles. Encore une fois, ce sont les

salariés qui doivent payer pour une crise dont

ils ne sont en rien responsables.

Sarkozy est incapable de nous sortir de la

crise. Ce n’est pas un président de la

République, c’est le maire de Neuilly à

l’Élysée ! Sa base sociale, ce sont les riches,

les patrons, les actionnaires, et c’est

uniquement pour eux qu’il travaille.

Malheureusement pour lui, ça se voit !

Après la paralysie de la Guadeloupe par le

mouvement social, c’est au tour de la

métropole de manifester massivement pour

que ça change (29 janvier, 19 mars, 1er

mai…). Quand ce ne sont pas ses amis

patrons qui se font séquestrer, c’est Sarkozy

qui est directement pris pour cible par les

manifestants. Deux ans: ça suffit ! La fragilité

de sa situation apparaît jusque dans son

camp où Villepin et Juppé sont déjà en

embuscade, dans les starting-blocks, au cas

où il faudrait le remplacer.

Il est fragilisé, de plus en plus illégitime,

mais pas réellement menacé. C’est ce qui

crée l’ambiguïté de la situation. Une colère

immense qui gronde dans le monde du

travail, un rejet quasi unanime de la

politique de la droite, mais aucune

alternative réellement crédible à l’horizon.

Sarkozy est sur son siège éjectable, mais tant

que personne ne sait qui va appuyer sur le

bouton, il n’a pas trop à s’inquiéter.

Or, la crise crée l’urgence.

Union de la gauche autour d’un

programme d’urgence

Face à un pouvoir qui œuvre pour le MEDEF,

il faut une alternative qui porte un programme

défendant les intérêts de la grande majorité de

la population : le salariat. C’est la gauche dans

son ensemble qui doit prendre ses responsabilités

pour son camp. Aucun parti de gauche ne peut,

à lui seul prétendre représenter l’alternative.

Nous avons besoin de toutes les forces, du PS

au NPA, unies autour d’un programme d’urgence

pour sortir de la crise en redistribuant les

richesses. Les mesures d’urgence pour la

justice sociale ne sont pas à inventer. Ce sont

les revendications que les salariés de ce pays

font entendre lors des grèves qui fleurissent

depuis le début de la crise : augmentation

immédiate des salaires (la Guadeloupe nous a

prouvé que c’est possible !) ; interdiction des

licenciements ; salaire plafond pour les dirigeants

d’entreprises et arrêt des rémunérations

scandaleuses (retraites chapeaux, parachutes

dorés, bonus, stocks options…) ; embauche

massive de fonctionnaires à l’école, à l’hôpital…

Tous les partis de gauche sont d’accord sur

la nécessité d’augmenter les salaires. Certes,

le NPA propose 300 euros quand le PS écrit

dans son texte d’orientation qu’il faut relever

le SMIC de 3 %. Mais gageons que la victoire

historique du LKP guadeloupéen aura fait

comprendre aux dirigeants socialistes que

rien ne sert d’être trop timoré.

Tous les partis de gauche sont pour des

mesures d’urgence face aux licenciements,

notamment l’interdiction des licenciements

boursiers. Tous les partis de gauche se

prononcent pour la défense et l’extension des

services publics. Le programme commun de la

gauche, même si c’est a minima, existe déjà !

Il faut le discuter, le faire discuter pour

l’enrichir et le populariser, en appelant à des

« États Généraux » de toute la gauche, relayés

par des comités de soutien locaux associant

le plus largement possible les citoyens, les

salariés, les syndicalistes…

Donner une telle perspective au mouvement

social, c’est aussi lui donner un moteur

puissant. C’est ce qui permet de transformer

des grèves nombreuses mais éparpillées en

une seule grève directement politique pour la

démission de Sarkozy et de son gouvernement !

C’est au parti socialiste, en tant que premier

parti de la gauche, que revient la responsabilité

de l’appel à l’unité vers des élections anticipées.

Pour cela, il faut rompre avec la fétichisation du

calendrier électoral, car, pour des milliers de

salariés, la nécessité absolue d'ici 2012 c'est de

pouvoir vivre décemment !

Thomas Chavigné (31)

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