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Plus que jamais, la retraite à points c’est non !

En retirant provisoirement l’âge pivot tout en maintenant un âge d’équilibre, le gouvernement réalise un tour de passe-passe. Nombre de commentateurs parlent de retrait, de recul. Les gens sérieux qui ont lu la lettre du Premier ministre savent que ce n’est que du vent. Et que la mobilisation doit continuer.

Edouard Philippe a endossé des habits de magicien pour donner un peu de temps aux dirigeants de la CFDT et de l’UNSA. Mais la discussion qu’il propose est terriblement encadrée en temps comme en contenu. Il y aura un âge d’équilibre dans la loi et fin avril il peut même y avoir une ordonnance pour le fixer que les discussions sur le financement aient abouties ou non.

Pour le gouvernement et ses amis du Medef, Il ne faut toucher ni « au coût du travail », ni au niveau de la part du PIB actuellement consacré aux retraites. C’est clair ! Le projet ne change pas. On ne dépensera pas plus que 14% du PIB alors que le nombre de retraités va augmenter. Ce sont donc les pensions qui vont inévitablement baisser.

Si on n’avait pas compris, l’épargne retraite, c’est-à-dire la capitalisation est encouragée dans le projet de loi !

Il faut pousser plus fort

Grèves et manifestations doivent se poursuivre. C’est la première exigence. Les secteurs insuffisamment mobilisés doivent rejoindre le mouvement pour élever le rapport de forces.

Dans le public, il ne faut rien lâcher. Dans le privé, la pression doit s’exercer contre le patronat qui ne veut rien lâcher alors qu’une légère hausse des cotisations permettrait de garantir un financement pérenne de nos retraites. Et que des augmentations de salaires, notamment  pour combler les inégalités femmes-hommes, apporteraient des ressources nouvelles.

Contre le gouvernement de Macron, public et privé doivent développer le mouvement.

Un autre projet est possible

Face à l’intransigeance du gouvernement, la gauche et les écologistes doivent faire front commun. Des rendez-vous existent, des discussions ont lieu mais il faut accélérer.

Un front unitaire, portant des réponses alternatives à celles du gouvernement, serait un formidable encouragement. Ce serait un plus pour gagner.

Partout discutons et organisons des réunions publiques unitaires pour que ce front commun se manifeste partout.

Il faut soutenir les grèves, participer aux manifestations, abonder les caisses de grève syndicales. Mais il faut aussi construire ce front de toute la gauche et des écologistes pour gagner totalement.

                                                                                          Debout la gauche !

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