Non, la crise n'est pas finie!
Selon un récent sondage, 60 % des
habitants de notre pays, questionnés
sur le devenir de la crise économique,
estiment que « le plus dur reste
à venir ». Cette estimation, parfaitement
justifiée, indique le peu d’impact du discours
lénifiant de Sarkozy et de ses
ministres qui voient dans le retour d’une
légère augmentation du PIB au dernier
trimestre, la fin de la crise. « Le plus dur
de la crise financière est passé » n’hésite
pas à affirmer François Fillon, confondant
allègrement crise financière et crise
économique. En réalité, le plus dur de la
crise reste à venir.
LA CRISE FINANCIÈRE
PEUT REBONDIR À TOUT MOMENT
Si l’on en croit la volonté des grandes
banques française (BNP Paribas, Société
Générale, Crédit Agricole) de lever près
de 15 milliards d’euros auprès des détenteurs
de capitaux pour rembourser les
aides publiques, le secteur bancaire se
porterait beaucoup mieux.
Le milliard d’euros provisionné par BNP
Paribas pour rémunérer ses traders,
comme le montant record des rémunérations
accordées, en 2009, par les banques
américaines à leurs traders et à leurs dirigeants
iraient dans le même sens.
Le paysage est un peu différent si l’on
examine d’un peu plus près les résultats
des grandes banques américaines. Non
seulement plusieurs dizaines de banques
régionales ont fait faillite durant l’été,
mais Bank of America annonce une perte
trimestrielle d’un milliard de dollars à
laquelle il faut ajouter les résultats (jugés
décevants par les marchés boursiers) de
Goldman Sachs et de Citigroup. Seule
fait exception, pour le moment,
JPMorgan qui a vu ses profits multipliés
par sept au troisième trimestre 2009.
La crise des cartes bancaires et des crédits
Alt-A, une catégorie de prêts qui
s’avère maintenant aussi risquée que
celle des subprime, continue à s’étendre.
Et surtout, les actifs des banques ne se
sont pas encore débarrassés, loin de là,
de leurs « titres toxiques » et de leurs
créances douteuses. Ce qui laisse planer
une menace sur la solvabilité de l’ensemble
du secteur bancaire. Il faut dire
que pour la période 2009-2010, il reste
un minimum de 550 milliards de dollars
de dépréciation à réaliser aux Etats-Unis
et plus de 720 milliards dans la zone euro
(selon les diagrammes d’Alternatives
économiques - Septembre 2009). Mais
comment assainir le système sans pour
autant casser la fragile reprise qui est en
cours ? A défaut d’avoir nationalisé les
banques et permis ainsi de remettre à plat
toutes les créances douteuses et tous les
actifs toxiques, la crise bancaire risque
de repartir à tout moment.
La crise économique vient, à son tour,
compliquer la situation des banques. Les
difficultés des ménages touchés de plein
fouet par la crise et les faillites d’entreprises
vont transformer des créances jusqu’alors
considérées comme solvables en
créances douteuses.
La spécialisation des nouveaux pays de
l’Union Européenne en pays à bas salaire
pratiquant le dumping social et l’exportation
vers les pays de ce qui était
l’Europe des quinze se révèle être,
aujourd’hui, une catastrophe pour les
Pays d’Europe Centrale et Orientale
(PECO). Ces pays sont menacés de faillite
publique (monnaie et budget) et leurs
systèmes bancaires risquent de s’effondrer.
Ce qui aurait de graves conséquences
pour les banques allemandes et
autrichiennes, notamment, qui ont des
intérêts importants dans les banques des
PECO.
Le danger d’une crise « systémique » faisant
s’écrouler le système bancaire et
l’économie comme un château de cartes
n’est donc pas encore écarté. Même si
cette perspective est moins angoissante
qu’il y a un an.
LE RECUL DE LA CROISSANCE
En France (chiffres de la Commission
européenne) le PIB devrait baisser de 3%
en 2009. C’est le recul de la production
le plus important depuis 1945. Ce recul
n’avait été que de 1%. En 1975 et de
0,9% en 1993.
Aux Etats-Unis, le recul de la croissance
devrait être du même ordre (- 2,9 %)
mais nettement plus sévère au Royaume-
Uni (- 3,8 %), en Italie (- 4,4 %), au
Japon (-5,3 %) et en Allemagne (- 5,4%),
sans même parler de l’Irlande (- 9 %).
Pour l’année 2010, le FMI prévoit une
croissance de 1,5 % aux Etats-Unis et de
0,3 % dans la zone euro. Autant dire que
la reprise de la croissance risque, dans le
meilleur des cas, d’être plutôt lente.
LE RECUL
DES PROFITS
En France, les entreprises n’ont pas
répercuté complètement sur l’emploi la
totalité du choc qu’elles ont subi. La
masse salariale a donc eu tendance à se
stabiliser alors que les capacités de production
diminuaient, faute de débouchés.
La conséquence de cette répercussion
« incomplète » est un recul de la productivité
du travail chiffrée par Rexecode à
2,2 % en France. Ce recul, les entreprises
ne l’accepteront pas. C’est lui, en effet,
qui explique, en grande partie, la baisse
des profits des entreprises du CAC 40
(-56, 4 0% au premier semestre 2009 par
rapport au premier semestre 2008).
C’est une situation intolérable pour les
actionnaires qui chercheront par tous les
moyens à retrouver le niveau de leurs
profits. A des degrés différents, un phénomène
de même nature se produit dans
la plupart des autres pays. Il faut donc
s’attendre à ce que les entreprises multiplient
les licenciements et cherchent à
baisser les salaires, qu’ils s’agissent des
salaires directs ou des salaires indirects
(cotisations sociales).
LE CHÔMAGE
N’A PAS FINIT DE CROÎTRE
Au contraire. Même s’il atteint aujourd’hui,
en France, toutes catégories
confondues 4,1 millions de chômeurs.
Même si, aux Etats-Unis, le nombre de
chômeurs a augmenté de 8 millions en un
peu plus d’un an et atteint le total de
15 millions de personnes (dont 8 millions
ayant épuisé leurs droits à une allocation
chômage, sont maintenant sans ressource)
auxquelles il faut ajouter les 10 millions
de salariés à temps partiel à la
recherche d’un emploi à temps plein. Le
Bureau du Congrès prévoit d’ailleurs que
le taux de chômage aujourd’hui de 9,7 %
atteindra 10,2 % en 2010.
Le président du Fonds Monétaire
International, Dominique Strauss Khan,
reconnaît d’ailleurs que le pic du chômage
se situera sans doute en 2011.
A la réaction des dirigeants d’entreprises
cherchant à retrouver les taux de profits
antérieurs viendra se combiner celles des
pouvoirs publics qui, au vu des dettes
publiques qui ont été accumulées, ne
voudront plus financer le chômage partiel
ou les primes à la casse qui avaient
évité l’effondrement complet du secteur
automobile. Mais l’utilité de ces primes
cessera peu à peu. Elles n’avaient fait, en
effet, qu’anticiper des achats qui ne se
feront plus maintenant.
DE LA RÉCESSION
À LA «SORTIE DE CRISE»
LES DÉFICITS PUBLICS
ATTEIGNAIENT DES SOMMETS
INENVISAGEABLES
IL Y A DEUX ANS
Le déficit budgétaire devrait atteindre
9,9% du PIB américain en 2010 et un
chiffre de 1 400 milliards de dollars. En
2007, ce déficit s’élevait à 3,2 % du PIB.
En France, selon Eric Woerth, le ministre
du Budget, le déficit public devrait
atteindre 7,5 % du PIB, bien loin de la
limite de 3% imposée par le traité
d’Amsterdam. Ce déficit sera de l’ordre
de 10 % au Royaume-Uni et en Espagne.
La Commission européenne tout comme
l’OCDE et le FMI recommandent de ne
pas s’engager trop vite dans des coupes
budgétaires sévères. Mais ils sont unanimes
pour affirmer qu’il ne faudra pas
quand même trop attendre pour diminuer
les déficits publics.
On peut donc s’attendre à des attaques
extrêmement dures contre les salaires des
fonctionnaires, la sécurité sociale, l’assurance-
chômage et les régimes de retraite.
LA CRISE
ÉCONOMIQUE
NE FAIT QUE COMMENCER
Les attaques contre les salaires, combinées
à l’augmentation du chômage, vont
provoquer une stagnation de la masse
salariale et donc de la demande.
Dan un tel contexte, l’investissement
aura toutes les chances de rester atone,
aucune entreprise n’ayant intérêt à aller
au-delà du maintien de ces capacités de
production. Dans des secteurs comme
l’immobilier ou l’automobile, ce simple
maintien risque fort, d’ailleurs, d’être
problématique. Les entreprises qui produisent
des biens de production licencieront
donc pour maintenir leurs profits et
diminueront, là encore, la demande finale.
Les mesures prises pour diminuer les
déficits publics auront peu de chance
(partout dans le monde) de se traduire par
une hausse des impôts des couches les
plus fortunées. Il ne restera, dans ces
conditions, qu’une méthode pour résorber
les déficits : s’attaquer aux budgets
sociaux et diminuer les prestations
sociales. Cette diminution entraînera, de
nouveau, une chute de la demande finale.
Toutes ces mesures accroîtront les difficultés
pour les entreprises et les particuliers
à rembourser leurs crédits bancaires.
L’ensemble de ces mécanismes nourrira
la possibilité d’une nouvelle rechute dans
la récession.
LE PROGRAMME NÉOLIBÉRAL
NOUS A MENÉS À LA CRISE
COMMENCÉE EN 2008
La crise du début des années 1970 traduisait
essentiellement une baisse de la
productivité du travail. De plus de 4 %
durant les « Trente Glorieuses », le taux
d’augmentation annuelle de la productivité
du travail descendait, en effet endessous
de 2 %.
Les salaires continuaient pourtant à augmenter
comme auparavant, lorsque l’importance
de l’augmentation de la
productivité du travail permettait à la fois
la croissance régulière de l’investissement
des salaires (directs et indirects) et
des profits. Les profits diminuaient donc
dans des proportions inacceptables
pour les détenteurs
de capitaux.
Le tournant néolibéral de
Margaret Thatcher et de
Ronald Reagan au début
des années 1980 mit fin à
cette situation insupportable
pour le capital.
Partout fut organisé, sous
la menace d’un chômage
orchestré par les capitalistes
et les gouvernements
qui les servaient, le
gel des salaires et la
remonté des taux de profit.
Cela se traduisit, au
cours des années 1980 et
1990 par un recul d’au
moins 10 points de PIB de
la part des salaires dans
toutes les grandes économies
: de la France aux
Etats-Unis ; du Japon à
l’Allemagne ; de la Chine
au Brésil.
Mais, il ne suffisait pas
d’exploiter les salariés,
d’extraire la plus-value, il
fallait encore vendre et
réaliser cette plus-value.
La demande salariale
insuffisante a donc été
complétée (en particulier
aux Etats-Unis). D’abord
par la demande des riches,
liée à « l’effet richesse ». Un effet qui
amène les détenteurs d’actions ou d’immeubles
à se sentir plus riches et donc à
dépenser plus lorsque la valeur virtuelle
de leurs actions ou de leurs immeubles
augmente en bourse ou sur le marché de
l’immobilier. Ensuite par la diminution
de l’épargne (surtout celle des catégories
les plus favorisées) et par une hausse
inouïe de l’endettement des particuliers.
En France, l’endettement des ménages
français atteignaient 99 % de leur revenu
disponible mais 142 % aux Etats-Unis (et
même 186 % au Royaume-Uni).
Pour alimenter cette demande nécessaire
au bouclage du système, puisque la
demande salariale n’y suffisait plus, tous
les moyens étaient bons. La finance était
déréglementée et multipliaient les risques
liés à la multiplication des produits dérivés
et à l’explosion du nombre de
«paradis fiscaux» stimulés par la généralisation
de la libre circulation des capitaux.
Les prêts étaient rendus attractifs par
l’instauration de taux variables, très bas
au départ, mais indexés sur les taux de la
Réserve Fédérale (FED) comme dans le
cas des subprime, la possibilité pour les
banques de « titriser » leurs créances et
donc d’en débarrasser leur actif, la possibilité
pour les emprunteurs de financer
n’importe quel achat avec des crédits
hypothécaires, « rechargeables » au fur et
à mesure des remboursements.
Cette configuration de l’économie s’est
également traduite par la libéralisation
des échanges de marchandises et de services
et par le rôle de locomotive joué
par les Etats-Unis qui alimentait leurs
énormes déficits commerciaux puis budgétaires
grâce à l’afflux de capitaux
venus du monde entier et au rôle de monnaie
de réserve internationale joué par le
dollar.
LE PROGRAMME NÉOLIBÉRAL
EST POURTANT TOUJOURS LÀ
La finance n’a pas été mise hors d’état de
nuire.
Le dernier G20 (voir l’article sur ce
thème dans ce numéro de D&S) ne s’est
attaqué à aucun problème de fond. Les
banques pourront continuer à prêter les
dépôts de leurs clients dans des opérations
à risque. La titrisation des créances,
les produits dérivés, les
effets leviers et autres
sophistications financières
ne seront pas touchés,
ou si peu. Les
paradis fiscaux subsisteront,
prospéreront, légitimés
par les définitions
extrêmement souples
qu’en donne l’OCDE.
Les taux des banques
centrales sont très bas et
permettent aux « liquidités
» de couler à flots.
Une nouvelle bulle est
donc tranquillement en
train de se gonfler. Le
label « écologique » remplace
le label « .com »
qui permettait à n’importe
quelle entreprise de se
voir la valeur de ses
actions atteindre des
sommets. La chute risque
d’être aussi dure pour le
« green business » que
lors de l’éclatement de la
bulle des « nouvelles
technologies » en 2000.
Quand aux banques, sûre
de l’impunité, elles
recommencent à investir
dans des opérations à
haut risque et rechercher
avec la même frénésie
des profits de l’ordre de
30 à 40 %. Elles oublient simplement une
chose, c’est qu’avec un doublement des
déficits publics dans la plupart des pays,
il sera difficile aux Etats de les sauver
une nouvelle fois de la banqueroute.
Le crédit à la consommation reste toujours
la clé de la croissance aux Etats-
Unis.
Pourtant, ils enregistraient en août une
baisse de 6 % après 6 mois consécutifs de
baisse. Ce sont surtout les crédits renouvelables
(obtenus notamment par l’utilisation
d’une carte de crédit) qui ont chuté
(- 13,1 %).
Pourtant, l’épargne remonte et remet en
question le mode de croissance d’avant la
crise.
Pourtant, la montée du chômage amènera
les consommateurs américains à y
regarder à deux fois avant de se lancer
dans la même folie de surendettement
qu’avant la crise.
Les déséquilibres dans la répartition des
revenus ne sont pas en voie de se résorber.
Au contraire même, puisque des
attaques d’ampleur se préparent contre
les salaires, les prestations sociales et
l’emploi pour restaurer les profits. Ce
n’est pas la réforme, très limitée, de l’assurance
maladie voulue par Obama qui
changera grand-chose à l’affaire, si toutefois
elle finit par être votée.
Les déséquilibres internationaux sont
toujours là. Et le G20 à Pittsburgh,
comme le G7 à Istanbul, se sont bien
donné garde d’aborder le problème de la
faiblesse du dollar. Au contraire, comme
d’habitude, le G7 s’est aligné les intérêts
des Etats-Unis et leur volonté de relancer
leurs exportations en laissant filer le dollar.
Le G7 a donc souligné la nécessité
d’une réévaluation du Yuan.
Pourtant, là encore, rien n’est vraiment
comme avant, et des pays comme la
Chine, le Brésil, le Venezuela, la Russie
ou l’Inde cherchent les moyens de ne
plus subir la dictature du dollar.
Bien que ce programme néolibéral ait
mené l’économie mondiale au bord du
gouffre, les dirigeants de la planète sont
incapables d’en changer. Ils ne changeront
de programme, la crise actuelle en
apporte la preuve, que si survient une
crise systémique de l’ampleur de celle de
1929 ou un mouvement social suffisamment
puissant pour les obliger à le faire.
LE PARADOXE FRANÇAIS
L’économie française souffre un peu
moins de la crise que beaucoup d’autres
pays. Dans l’Union Européenne, seules,
la Grèce, la Pologne, la Bulgarie, la
Slovaquie ou la République Tchèque
connaissent une récession moins importante.
Selon les chiffres de la Commission
Européenne, la consommation privée
continuera à augmenter légèrement en
2009 alors qu’elle diminuera de 1,5 point
dans l’ensemble de l’Union Européenne.
L’investissement diminuera, certes, de
5,9 % mais cette diminution sera deux
fois moins importante qu’aux Etats-Unis
(- 12,1 %), au Royaume-Uni (- 12,3 %)
ou au Japon (- 11,9 %).
Pourquoi ? Essentiellement, parce que
l’économie française dispose de « stabilisateurs
économiques » plus importants
que dans les autres pays de l’Union
Européenne ou de l’OCDE (les pays les
plus riches), à l’exception des pays scandinaves.
Les dépenses publiques se
situent à un niveau élevé (55,6 % du PIB
alors que la moyenne de l’Union
Européenne n’est que de 50,1 %). Ces
dépenses sont pour les ¾ distribués sous
forme de prestations sociales qui permettent
la stabilisation des revenus des
ménages en temps de crise.
Pourtant, du fait de la politique de
Nicolas Sarkozy, ces dépenses publiques
ont peu augmenté pendant la crise 2008-
2009. A la différence des Etats-Unis, de
l’Espagne ou du Royaume-Uni.
Pourtant, la politique de réforme de
Nicolas Sarkozy qui veut pratiquer des
coupes claires dans les prestations
sociales (assurance-maladie, retraites,
assurance-chômage, allocations familiales)
diminuera l’efficacité de ces « stabilisateurs
économiques» et rendra
l’économie française plus vulnérable lors
de la prochaine crise.
Pourtant, Nicolas Sarkozy continue à
vouloir introduire en France tous les
mécanismes qui ont accéléré la crise aux
Etats-Unis : substitution de l’emploi
privé à l’emploi public, retraite par capitalisation,
crédits hypothécaires pour
garantir n’importe quel achat (immeuble
mais aussi automobile) et «rechargeable
» au fur et à mesure des remboursements,
remplacement progressif de
l’assurance-maladie par des assurances
privées (mutuelles et compagnies d’assurance).
Il est d’ailleurs paradoxal de voir
Obama devoir engager une lutte acharnée
avec le lobby des assurances privées pour
essayer de faire voter son projet de loi sur
l’assurance-maladie, alors que Sarkozy,
dans le même temps, fait tout pour augmenter
le poids des assurances privées
dans l’assurance-maladie.
Un tel acharnement rend encore plus évident
le fait que Nicolas Sarkozy ne gère
notre pays qu’en fonction des intérêts de
0,1 % de la population, quelqu’ en soient
les conséquences pour le 90 % de la
population, les 9,9 % restant profitant
peu ou prou de cette forme de gestion.
Après lui, le déluge !
Jean-Jacques Chavigné