Le féminisme n'a jamais tué personne, le machisme tue tous les jours
Il était pléthorique le collectif unitaire d’appel à la manif, pas
moins de 103 associations : féministes, syndicats et partis de
gauche, pour rappeler au gouvernement notre attachement à
l’IVG et pour dénoncer les scandaleux écarts entre les deux
sexes en matière de salaires et de retraites, de santé, d’accès au
logement…
La gauche française (Martine Aubry, Marie-George Buffet,
Jean-Luc Mélenchon, Olivier Besancenot, Bernard Thibaut,
Gérard Aschieri,…) : elles étaient là, eux aussi.
Nous aurions pu espérer une manifestation à l’image de ce collectif
et de ces enjeux.
Hélas, quelques milliers de manifestantes et de manifestants
seulement se sont retrouvé-e-s pour réclamer une réelle égalité
femmes hommes.
Alors, pourquoi, bon sang en est-on là ?
Cette lutte est juste :
Aujourd’hui, en France, les femmes perçoivent des salaires
inférieurs de 21 % à ceux des hommes, elles représentent
80% des travailleurs pauvres, assurent l’essentiel du travail
ménager et de l’éducation des enfants. 85 % des emplois à
temps partiel sont occupés par des femmes et leurs retraites
sont en moyenne inférieures de 600 € par mois. Une femme
meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son
conjoint. Une femme est violée toutes les 10 minutes.
Aujourd’hui en situation de crise, les femmes sont une fois de
plus en première ligne des mauvais coups : précarité, inégalité
salariale, travail à temps partiel imposé, chômage… Le gouvernement
s’attaque aux « bonifications » accordées aux mères de
famille salariées.
LES MOTS D’ORDRE DU 17 OCTOBRE :
son corps. Il faut garantir le
droit à la contraception, à
l’avortement partout sur le
territoire, ainsi que le droit,
pour toutes et pour tous de
choisir sa sexualité.
et du temps pour vivre : il est
grand temps que des mesures
contraignantes soient prises
pour rendre effective l’égalité
dans le monde du travail.
l’application de la loi cadre
contre les violences faites aux
femmes.
société que l’on ne doit pas remettre en
cause pour garantir les droits des
femmes. La lutte contre le sexisme passe
par la défense d’une société qui repose
sur la séparation des Églises et de l’État.
et sociale. Alors que les inégalités
sont si fortes entre les femmes et les
hommes, les services publics constituent
également un élément déterminant pour
les femmes dans l’accès aux soins, à
l’école et aux services, de la petite enfance.
droits des femmes du monde entier et
égalité pour les femmes
migrantes venues en France.
Les partis de gauche, les
syndicats, ont insuffisamment
mobilisé. Ils ont payé
de leur personne et subventionné
les départs de province
pour se donner bonne
conscience. L’égalité entre
les femmes et les hommes?
«Mais on est POÛR, on
signe tous les papiers que
vous voulez, les conventions,
les chartes, on vote
tous les textes que vous voulez,
la parité TOTALE, comme au parti
Socialiste. En attendant, pour les choses
sérieuses comme la commission électorale
pour les régionales, alors là, nous les
puissants, on nomme… DES HOMMES.
Virginie Houadec