GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

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Mettre l’augmentation des salaires au cœur de la campagne

Il nous faut mettre les salaires au centre de la campagne des présidentielles. C’est une question de justice sociale après des décennies de partage de la valeur ajoutée en faveur du Capital au détriment du Travail. Si les différentes formations de la gauche et de l’écologie s’en emparent, des millions de jeunes et de salariés retrouveront alors le chemin des urnes.

Aux Etats-Unis, Bernie Sanders avait réussi à marquer la campagne électorale de la question des salaires avec l’objectif d’un salaire minimum à 15 dollars de l’heure. Dans la campagne des législatives en Allemagne, c’est la revendication d’un salaire minimum à 12 euros qui est portée par toute la gauche (SPD, Verts, Die Linke). En Espagne, une nouvelle augmentation conséquente du salaire minimum a été décidée. Il est temps de reprendre l’offensive sur cette question en France !

300 euros pour toutes et tous !

L’augmentation générale des salaires est au cœur des préoccupations des travailleuses et travailleurs, quels que soient les secteurs d’activités (pas seulement ceux où les salaires sont particulièrement bas et connaissent donc des difficultés de recrutement : restauration, bâtiment, services à la personne…). L’inflation est supérieure à 2%, le prix des énergies ( gaz, carburants, fioul…) flambe, une augmentation du prix de l’électricité de 10% est probable début 2022, les prix des pâtes, des fruits et légumes augmentent : les salaires doivent être augmentés !

La CGT revendique aujourd’hui un SMIC à 2000 euros brut (le SMIC est, au premier octobre, de 1589 euros brut - 10,48 euros de l’heure – soit un SMIC net de 1258 euros). Si l’on parle de brut et de net, c’est que, si le salaire net permet de vivre au jour le jour, le salaire brut avec les cotisations sociales ( retraite, maladie, chômage, …), c’est pour vivre toute la vie.  L’argent public a largement été distribué aux entreprises ces derniers mois, les entreprises du CAC 40 ont réalisé 57 milliards d’euros de profits au premier semestre 2021. Se battre pour une augmentation de 300 euros pour tous est donc réaliste ! Et cela aurait un effet bénéfique sur les comptes de la Sécurité sociale.

Une contre-réforme du chômage indigne

L’augmentation du Smic est indispensable car ce serait un signal fort pour tirer l’ensemble des rémunérations à la hausse. Une fois de plus le gouvernement a refusé un coup de pouce au SMIC. Et c’est aussi à ce moment-là  qu’il décide  de relancer la contre-réforme du chômage ! A la fin du deuxième trimestre 2021, un peu plus de 3,5 millions de personnes étaient inscrites à Pôle emploi en catégorie A. Ces demandeurs d’emploi sans activité sont 200 000 de plus qu’au quatrième trimestre 2019. Le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi et tenues de rechercher un emploi (catégories A, B, C) s'établit à 5 688 700 dont 2 178 200 exercent une activité réduite (catégories B, C).

L’objectif de Macron est clair : faire 2,3 milliards d’économies par an sur le dos des salariés privés d’emploi pour les « inciter » à rechercher un travail. Mensonge réactionnaire, car comme l’indique une étude de la Dares : « Hormis quelques cas individuels, (…) personne n’a refusé un emploi du fait de son indemnisation ». Ce mensonge est appuyé sur une propagande patronale et gouvernementale sur « trop d’offres d’emplois par rapport à la demande ». Face aux 3,5 millions de chômeurs sans activité, ce sont seulement 264 400 emplois vacants qui sont décomptés, c’est-à-dire moins de 2% des emplois salariés du pays. Et ce sont le plus souvent des offres d’emploi en contrats courts et / ou à temps partiel (*)

Dans la rue, le 5 octobre à l’appel des organisations syndicales de salarié.e.s et de la jeunesse, exigeons une augmentation des salaires et des pensions, la hausse des minima sociaux et l’abandon de la contre-réforme de l’indemnisation du chômage.

(*) L’Humanité Dimanche du 16 septembre 2021

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