Les 15 et 22 mars prochains, les habitants de la Métropole lyonnaise seront appelés à voter deux fois : pour les élections municipales et pour le scrutin métropolitain. Ces deux scrutins revêtent une importance particulière qui dépasse le seul contexte lyonnais. Une défaite de LREM dans la capitale des Gaules constituerait incontestablement un signal d’ampleur nationale. Mais nul ne sait encore aujourd’hui si l’unité partielle construite à gauche permettra de l’emporter au soir du second tour.

La Métropole de Lyon, avec 1,5 million d’habitants est, après Paris, la plus importante collectivité à l’échelon municipal et métropolitain en France. Dans un contexte national où l’enjeu pour la gauche est de réussir au plus vite sa recomposition afin de s’opposer efficacement à la politique de Macron et espérer en la victoire en 2022, il est vital que chaque occasion soit saisie pour avancer dans cette voie. Cette métropole est, par ailleurs, le fief de l’un des ténors de la macronie, Gérard Collomb. Le lui ravir constituera un symbole politique fort, deux ans avant la présidentielle de 2022.

Répondre aux urgences

Mi-décembre, les principales forces de gauche – le Parti socialiste, le PCF, Génération.s, la GDS, la Manufacture de la Cité, Nouvelle Donne, Place Publique ainsi que des militants de la France insoumise – et des personnalités de la société civile se sont rassemblées pour porter une nouvelle ambition politique sur la Métropole lyonnaise.

Ce projet ambitieux répondra aux trois urgences : sociale, écologique et démocratique, dans la continuité de l’histoire lyonnaise marquée par l’humanisme, la solidarité et l’hospitalité. Il sera construit pour et avec les habitants de la Métropole, à l'opposé d'une gouvernance actuelle marquée par un manque de démocratie et une incapacité à faire face aux inégalités et déséquilibres territoriaux. Ce rassemblement des gauches, inédit par son ampleur, portera la vision partagée d'une métropole au service de toutes et tous, un outil de lutte contre toutes les inégalités.

C'est Renaud Payre, universitaire non encarté, se présentant pour la première fois à une élection, mais engagé de longue date dans la vie politique lyonnaise, qui portera cette candidature de « La Gauche unie ».

Changer la vie, ensemble

Membre de la GDS, je suis attaché à nos slogans. Le premier, « sans unité rien de grand n’est possible », c’est bien le projet de notre rassemblement, pouvoir mettre en œuvre un projet de gauche ambitieux, accéder aux responsabilités pour changer vraiment la vie des gens, grâce à notre unité pour ces élections, c’est possible.

Le second, c’est « le social au cœur ». J’ai la chance de porter les couleurs de la GDS sur la liste du 1^er arrondissement conduite par André Gachet. Son engagement social est reconnu par sa présence sur le terrain au cœur des combats pour le droit au logement et aux côtés des personnes en situation d'exclusion. Notre équipe veut conduire avec les habitants de l’arrondissement une concertation permanente, qui fera vivre la démocratie tout au long du mandat. C'est ensemble que nous devons construire des réponses partagées qui transformeront des préoccupations individuelles en enjeux collectifs.

Faire front

Renaud Payre, André Gachet et moi-même sommes membres de la Manufacture de la cité, une association politique lyonnaise qui a, comme la GDS, pour ambition de faire le pivot entre les différentes forces de gauche et les citoyens engagés. Ce que nous proposons, au-delà de l’union de la gauche, c’est un nouveau modèle de société, qui refuse les diktats de l’ultra-libéralisme et l’accroissement des inégalités assumé, inhérent au modèle économique actuel. C’est la justice sociale qui porte notre combat. Faisons front commun pour une société plus juste, écologique et solidaire.

Au soir du premier tour, « la Gauche unie » a pour ambition de s’élargir à EELV, ainsi qu’à d’autres mouvements de gauche qui ont choisi une trajectoire plus personnelle. Dans notre camp, il en ira de la responsabilité de chaque regroupement de placer l’intérêt des Lyonnaises et des Lyonnais avant leurs intérêts particuliers et de fusionner sans arrière-pensées pour vaincre la droite dans la course à la mairie comme à la métropole.

Cet article de notre camarade Marwan Martelli a été publié dans le numéro de février de Démocratie&Socialisme, la revue de la Gauche démocratique et sociale (GDS).