A la SNCF, les organisations syndicales représentatives (CGT, UNSA, SUD-Rail, CFDT) appellent à une première journée de grève le 21 novembre contre la suppression de Fret SNCF et l’ouverture à la concurrence qui amène la SNCF à créer des filiales pour les TER. C’est un ultimatum avant un possible mouvement de grève « plus long et plus fort » en décembre (voir communiqué intersyndical en bas de cet article).

Si l’heure est au conflit à la SNCF, il l’est aussi dans de nombreuses entreprises du privé.

Hier la suppression de milliers d’emplois a été annoncée chez Auchan et Michelin par exemple. A Cholet, les salariés de Michelin se sont mis en grève. C’est aussi le cas, autre exemple, des salariés de Saunier-Duval à Nantes à l’annonce de 225 suppressions d’emploi, en raison d’une « baisse persistante de la demande de pompes à chaleur sur les marchés européens du chauffage ». Alors que l’urgence climatique n’est plus à démontrer, l’incurie de Macron est patente. Dans le secteur des éoliennes offshores, 360 emplois vont être supprimés par General Electric, sur deux sites de Loire-Atlantique.

En octobre la CGT a recensé 180 plans de licenciement depuis le début de l’année 24 (**), avec plus de 50 000 emplois menacés. Le Premier ministre fait semblant de s’en inquiéter et de s’interroger pour savoir ce que ces entreprises ont fait des aides publiques. 160 milliards d’aides publiques par an aux entreprises ! Hypocrisie de Barnier qui ne remet nullement en cause ces aides aux plus grandes entreprises qui n’hésitent pas à engranger des aides publiques tout en licenciant !

Les parlementaires du NFP mènent le combat au Parlement pour taxer le Capital.

Dans tout le pays, il faut aussi se mobiliser en solidarité avec toutes celles et tous ceux qui luttent pour leur emploi, ou pour de meilleurs salaires.

La question sociale est plus que jamais d’actualité ! Oui, l’heure est aux conflits !

(*)  Mediapart 160 milliards d'aides publiques par an pour les entreprises

(**) Site CGT 180 plans de licenciements

Nous reproduisons ci-dessous le tract intersyndical des syndicats de cheminots

L’heure est au conflit à la SNCF !

Après avoir été reçues le 28 octobre par le ministre des Transports qui a confirmé la liquidation de Fret SNCF, cela a été au tour de la direction d’entreprise de recevoir les fédérations cheminotes, dans le cadre d’une alarme sociale unitaire, ce mardi 05 novembre.

Acculés dans les cordes, les représentants du Groupe SNCF n’ont pas pu nier que c’est l’acte 2 de la contre-réforme du ferroviaire de 2018 qui est en train d’être imposé aux cheminotes et cheminots dans toutes les SA.

Dans ce moment crucial, les fédérations cheminotes prennent leurs responsabilités en décidant de construire une mobilisation puissante et tous services ces prochaines semaines.

Nous avons un destin commun face à ce carnage social !

Grève le 21 novembre : notre ultimatum !

L’heure n’est pas à la tergiversation du côté des organisations syndicales à la SNCF. Dans l’unité, elles appellent déjà à une première journée de grève le jeudi 21 novembre 2024. Alors que le patronat et le pouvoir en place misent sur notre résignation, nous allons montrer notre détermination et notre solidarité. Nous sommes toutes et tous lié·es par ce qui se trame à Fret SNCF, dans les SA Voyageurs et Réseau mais aussi au sein du GIE et à la SA Holding.

Communiqué à retrouver en Pdf en cliquant ICI