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Le 29 mars : unité de la gauche contre l’UMP, l’UDI et le FN !

Le 1er tour des élections cantonales peut se résumer en 5 chiffres : 49,7 % d’abstentions ; 36,8 % pour la gauche (dont 21,5 % pour les candidats soutenus par le Parti socialiste) ; 35,60 % pour la droite (essentiellement UMP-UDI) ; 25,2 % pour le FN.

La droite unie obtient, hélas, 226 élus dès le 1er tour, la gauche désunie 56, et le FN 8.

Le FN ne peut se targuer d’avoir le score auquel il prétendait avant le 22 mars. Il est, néanmoins, dans le peloton de tête dans une élection qui ne lui est pas favorable. Il concourt au second tour dans de très nombreux cantons et dépasse les 30 % dans 25 départements, notamment dans le Nord, où il sera présent au second tour dans 37 cantons sur 41, alors que le Parti socialiste et les candidats qu’il soutenait sont éliminés dans 27 cantons.

Le PS et les candidats qu’il soutenait n’arrivent qu’en 3e position, derrière l’UMP-UDI et le FN, dans une élection de proximité où il partait, pourtant, avec l’avantage de pouvoir s’appuyer sur une grande majorité de conseilleurs généraux.

La politique de Manuel Valls est bien évidemment en cause

L’abstention massive à gauche qui a permis la progression de la droite et du FN, en pourcentage des voix, est due à la politique libérale menée par Manuel Valls.

La « peur » de Manuel Valls, face au FN, proclamée dans tous les médias n’a que fort peu réussi à remobiliser les abstentionnistes (49,7 % d’abstention contre 55,7 % en 2011, mais seulement 35,1 % en 2008). Comment peut-on avoir « peur du FN » quand on gouverne et que l’on a tous les moyens pour faire une politique de gauche qui remobilise les électeurs de gauche et envoie dans les cordes le FN, aussi bien que l’UMP et l’UDI ? Et pourquoi n’aurait-on pas « peur » de l’UMP qui pourrait diriger 70 à 80 départements et qui ferait une politique cruelle, stimulée par le FN ?

Le bilan de la politique de Manuel Valls devra être tiré en temps voulu, après le second tour des départementales, après le 29 mars. Le plus urgent, aujourd’hui, c’est de mener jusqu’au bout la bataille pour battre la droite et l’extrême-droite.

La gauche, toute la gauche, doit s’unir le 29 mars

Il est nécessaire de remiser les controverses du premier tour entre candidats de gauche. Il sera temps, là encore, de tirer les bilans des causes et des effets de la division de la gauche au 1er tour, après la bataille qui reste à mener et qui doit voir toute la gauche se rassembler, face à la droite et l’extrême-droite.

Il faudra, également, après le 29 mars, tirer le bilan des causes de la division de la gauche au 1er tour des élections départementales.

Un accord de désistement entre tous les candidats de gauche, au profit du binôme de gauche arrivé en tête des candidats de gauche est une nécessité absolue. C’est la seule méthode pour limiter la casse du premier tour et tenter d’arracher chaque canton, chaque département à la droite et à l’extrême-droite.

Ce rassemblement nécessite des rencontres unitaires à gauche, pour affirmer la nécessité de politiques sociales et de présence de services publics dans les territoires, là où droite et extrême droite veulent les réduire.

Nous comprenons les électeurs de gauche qui choisiront de faire barrage au FN quand aucun candidat de gauche ne peut figurer au second tour

Il ne doit y avoir aucune illusion sur les alliances avec le FN que pourrait passer la droite, une fois élue, afin d’obtenir une majorité qui vote le budget départemental. Il ne doit y avoir aucune illusion, non plus, sur le fait que la gestion d’un Conseil départemental par la droite ne pourra qu’accroître le désordre social et risquerait, ainsi, de faire gagner des voix au FN, lors des prochaines échéances électorales.

Mais la dangerosité du FN est plus grande que celle de l’UMP ou de l’UDI, pour le salariat, pour nos concitoyens « issus de l’immigration », pour les immigrés qu’ils soient légaux ou « sans-papiers », pour toute la société. La gestion des municipalités FN indique déjà, à leur échelle, ce dont ce parti est capable. Qu’en serait-il dans un département ?

Mobilisons-nous contre l’abstention, pour l’unité de la gauche, pour battre la droite et l’extrême-droite, le 29 mars !

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