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La France qui travaille est celle qui pétitionne, qui manifeste et qui sait que nous pouvons gagner !

La mobilisation contre la réforme des retraites s’amplifie. Nous étions 2,5 millions de personnes dans les rues samedi 11 février. L’intersyndicale a appelé à mettre la France à l’arrêt le mardi 7 mars. La population, comme les organisations, tiennent bon. Au  coude à coude les salarié.e.s du public et ceux du privé de plus en plus nombreux dans le mouvement, rejoints par un nombre croissant de jeunes. En face, un pouvoir aux abois : des membres du gouvernement qui multiplient les manipulations et un Président de la République qui brille par son absence.

Les cortèges de samedi étaient bigarrés. Ils étaient familiaux, plusieurs générations réunies pour dire l’utilité sociale des grands-parents qui, en cette période de vacances, s’occupent des enfants. Dans certains coins de France, les cortèges réunissaient sous une même bannière des chefs de petites entreprises, notamment du bâtiment, et leurs salariés, toutes et tous inquiets d’un prolongement en emploi dans des métiers pénibles, physiquement éreintants. Les cortèges étaient joyeux et déterminés, preuve que l’unité syndicale et le rassemblement à gauche répondent à une vraie aspiration populaire. La lutte est belle !

Ne nous laissons pas conter que ce serait « la réforme ou la faillite » comme l’a dit le ministre Attal en ouverture du débat parlementaire. D’abord, parce que le système n’est pas en danger. Si le rapport du COR table sur un déficit d’environ 10 milliards d’euros jusqu’en 2039, le gouvernement, dans le même temps, continue de baisser les recettes et de faire entrer moins d’argent dans les caisses, en faisant des cadeaux aux plus riches. Dernière (mauvaise) idée du gouvernement, aider les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse 500 000 euros en supprimant la CVAE, qui rapportait 9 milliards d’euros par an. Tout est question de choix.

Il existe des alternatives. L’une d’elles consiste à ne pas baisser la dépense publique mais à la renforcer. Conforter le système de retraites, ce serait évidemment faire entrer de nouvelles recettes, donc de cotisations. Les possibilités sont nombreuses : faire (enfin !) l’égalité salariale femmes-hommes ; régulariser massivement les sans-papiers, très nombreuses et nombreux à travailler ; augmenter les niveaux de cotisations, en proposant à la négociation sociale la répartition de cette hausse.

Le gouvernement feint de vouloir sauver le système. En réalité, il l’affaiblit. Il compte sur notre désunion, travailleuses et travailleurs. Il tente de pousser chacune et chacun de nous vers des produits financiers, privés. Le but du gouvernement, c’est la libéralisation de notre protection sociale, son individualisation. In fine, sa destruction.

Le sens de l’histoire, les conquêtes sociales, vont vers la réduction du temps de travail. Cette réduction du temps de travail s’est appuyée sur des réalités objectives : la hausse des gains de productivité et la satisfaction de besoins sociaux qui ne se résument pas à la journée travaillée. La France n’a jamais été aussi riche. Cette richesse est directement le fruit de notre labeur quotidien. De plus en plus, elle sert à engraisser des actionnaires plutôt qu’à rémunérer le travail, c’est ça la réalité. Le gouvernement nous serine à l’envi de la valeur travail alors qu’ils sont farouchement du côté de « celles et ceux qui s’enrichissent en dormant », c’est ça la vérité.

Nous avons un atout, le nombre. Nous avons un avantage, la détermination. La France qui travaille est celle qui pétitionne, qui manifeste et qui sait que nous pouvons gagner.

 

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