Les célébrations de la fin de la guerre de 14-18 rappellent  à notre souvenir, outre le sacrifice des peuples, que les guerres ne se déclarent jamais tout à fait par hasard. Elles sont le produit de circonstances particulières et surtout de choix politiques.

Droitisation et xénophobie

Notre pays s’enlise dans une droitisation du débat politique favorisée en ce moment même par l’instrumentalisation de l’immigration dont le parti  lepéniste mais aussi la droite classique se servent sans vergogne pour asseoir une idéologie fondée sur la haine et le rejet de l’immigré.

Cette xénophobie est entrée, si l’on peut dire, dans un champ concurrentiel où l’on voit l’extrême droite italienne, désormais au pouvoir avec Giorgia Meloni, le disputer aux droites extrêmes en France.  Qui sera le plus dur à droite, qui sera le plus dur en Europe pour traiter de cette question supposée devenue électoralement et politiquement essentielle et alimentée artificiellement par plusieurs médias ?

La santé malmenée

Cette question voudrait en cacher d’autres, autrement plus importantes pour l’avenir de notre pays,  comme  celle du devenir de l’hôpital public ou des prestations sociales. Serons-nous soignés demain ? Au train où vont les choses, rien n‘est moins sûr. En témoigne le vote par le Parlement du projet de loi de financement de sécurité sociale (PLFSS) pour 2023. Il ne prend pas la mesure de l’urgence et au contraire, en s’aidant du 49-3 devenu ou redevenu le symbole de la non-démocratie et du mépris réservé à l’Assemblée Nationale - fragilise grandement un conquis social qui pourtant appartient naturellement et  historiquement au salariat. Ainsi l’objectif national en matière de dépenses d’assurance maladie défini par Macron et son gouvernement est-il seulement de 3,7%, bien inférieur à l’inflation prévue.

Renforcer la presse indépendante et la presse militante

Les reculs sociaux, ou les atteintes aux libertés publiques, ou bien encore l’instrumentalisation des questions migratoires, sont présentés trop souvent avec les arguments du pouvoir par des médias concentrés à l’extrême.

 Il est urgent, il est nécessaire de combattre cette concentration des medias aux mains d’une poignée de milliardaires qui font la pluie et le beau temps idéologiques. « Démocratie et Socialisme » qui fête son trentième anniversaire le 10 décembre prochain témoigne de la persistance et de la nécessité d’une presse militante libre et d'une presse indépendante.

Amplifier la bataille idéologique et les campagnes politiques

On aura  retenu l’épisode d’un certain Hanouna qui traitait dans son émission un député de la Nupes de «merde » parce ce que ce dernier dénonçait les malversations de Bolloré en Afrique. Cette vulgarité, triomphante et servile à l’égard des puissants, en dit long sur la bataille idéologique qui se mène. En témoignent les débats jamais véritablement contradictoires sur deux chaines privées dites d’information en continue qui développent à l’envi les thèmes chers à la droite comme à l’extrême-droite. Paradoxalement cela révèle la faiblesse d’un pouvoir de moins en moins démocratique, de plus en plus autoritaire, qui n’a pas de projet, et qui n’en a jamais eu, à part celui de revenir sur les acquis inspirés du Conseil National de la Résistance.

La bataille idéologique doit être amplifiée, les propositions de la Nupes doivent faire l’objet de campagnes dans l’unité à gauche la plus large possible, en bas et en haut.

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Démocratie&Socialisme, qui est aujourd’hui la revue mensuelle de la Gauche démocratique et sociale (GDS), fête ses 30 ans. En effet le numéro 1 est paru en décembre 1992. 10 numéros par an pendant 30 ans ! Une belle histoire portée par des camarades bénévoles au service d’un combat qui met le « social au cœur » de notre activité. Nous vous proposons de fêter cet anniversaire, en présence de nombreux invité.e.s, de toute la gauche et de la presse : le samedi 10 décembre de 15h à 23h. Pour s'inscrire, cliquez sur : Je m'inscris aux 30 ans de D&S.