GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

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Créer et consolider partout des comités NUPES

L’inflation a progressé de 5,7 % en un an selon l’Insee. Au-delà de la rupture des chaînes d’approvisionnement, la spéculation sur les matières premières en est une des causes essentielles. Les prix de l’énergie ont progressé de 33 % et assurent de colossaux bénéfices aux sociétés transnationales de ce secteur.

Favoriser les luttes

La question salariale est évidemment la priorité des urgences sociales. L’augmentation du Smic à 1 500 euros net (1 900 euros brut), l’indexation des salaires et des retraites sur la hausse des prix, la revalorisation des salaires vont être les revendications centrales des salariés et de leurs organisations syndicales.

Mais pour faire face à ce gouvernement Macron-Borne qui est minoritaire, les confédérations et les fédérations syndicales devraient, à l’instar des partis politiques, fonder un Front syndical permanent, un Comité de liaison intersyndical… Le nom est à trouver, mais l’objectif reste majeur. Ce serait un encouragement aux luttes sociales qui se profilent.

Les prochains mouvements sociaux, climatiques ou démocratiques peuvent changer la donne et la NUPES peut représenter le débouché politique à ces luttes.

Résister et agir ensemble

Le nombre de députés de la NUPES permet à l’intergroupe de prendre des initiatives au niveau de l’assemblée, dépôt de projet de loi, commissions d’enquêtes. Mais cette activité parlementaire indispensable doit s’appuyer sur des campagnes de masse en soutien à leurs propositions de lois permettant à des millions de salariés, de citoyens de s’engager dans une action commune.

Dans toutes les circonscriptions, les collectifs de campagnes envisagent de se constituer en collectifs d’action de la NUPES. Cela peut prendre le vocable de forums, d’assemblées, de parlement locaux de la nouvelle union. Mais ceux-ci ne seront pleinement efficaces que si les partis et mouvements politiques, FI, PS, EELV et PCF, soutiens de la NUPES, confirment cette dynamique.

La Gauche démocratique et sociale en appelle aux dirigeants de tous les partis des gauches sociales et écologistes pour qu’ils engagent la NUPES dans cette voie. Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure, Julien Bayou, Fabien Roussel, avec le soutien de leurs députés, devraient se rencontrer pour appeler à constituer partout ces structures de base de la NUPES.

Et au plan national, pourquoi ne pas envisager une université commune de la NUPES avec le soutien de toutes les formations ayant soutenu ses candidates et candidats : Ensemble!, EELV, GDS, Génération.s, FI, ND, NPA, PCF, POI, PS…

C’est maintenant qu’il faut mettre en œuvre la perspective d’une fédération des gauches sociales et écologistes, car c’est la seule façon de mettre en échec les politiques néolibérales, mais aussi de casser le processus d’union des droites qui est déjà en marche au niveau de l’Assemblée nationale.

Impulser des campagnes de la NUPES

Des centaines de milliers de militantes et de militants sont en attente de perspectives. Des collectifs de campagne pourraient être le cadre d’action qui motivera les abstentionnistes, les jeunes, les invisibles, à agir. Ces comités d’actions favoriseraient l’action locale, la tenue de forums, de débats autour des propositions clés des 650 mesures du programme de la NUPES.

Pour arriver à cela, il faut avancer à la même vitesse, il faut que toutes les composantes de la NUPES discutent au niveau national et au niveau local pour co-construire ce grand mouvement unitaire, pluraliste et démocratique.

La GDS entend y contribuer pleinement.

Cet article a été publié début juillet comme éditorial du numéro 296 (été 2022) de Démocratie&Socialisme, la revue de la Gauche démocratique et sociale.

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