GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Écologie

COP28 : fuite en avant au mépris de l'urgence !

Nous publions un communiqué de la Gauche démocratique et sociale (GDS) suite aux travaux de la Cop 28 qui débouchent sur un texte qui une fois de plus n'est pas à la hauteur des enjeux.

COP28 : la fuite en avant continue au mépris de l'urgence vitale !

Les COP se succèdent mais le scénario se renouvelle très peu. Un affichage de volontarisme en amont et une montagne qui accouche d'une souris à l'arrivée. Le problème, c'est qu'il s'agit de l'avenir de la vie sur notre planète, de la possibilité de préserver un environnement viable pour des milliards d'êtres humains... des milliards d'êtres vivants... Et l'urgence est plus grande que jamais, les scientifiques le disent sur tous les tons, les dix années qui viennent seront déterminantes pour contenir la hausse des températures sous les 2°C et les phénomènes météo extrêmes.

Emmené par les pays de l'OPEP, et appuyé par 2457 lobbyistes, le lobby des fossiles a encore montré toutes ses capacités de nuisance ! La présidence de la COP a réussi à déplaire autant aux ONG qu'aux états en proposant un accord flou et largement insuffisant. Ce projet reste marqué par le refus d'une sortie rapide des fossiles alors que ces combustibles sont responsables de 80% des émissions de GES, et la croyance dans des solutions technologiques illusoires comme la captation et le stockage du carbone.

Même sur le plan des mesures d'adaptation, le bilan est indigent. Les négociateurs se sont à peine accordés sur quelques objectifs : rendre obligatoire l’évaluation des risques climatiques, éviter la mal-adaptation, sécuriser l’alimentation en eau potable, rendre résilients les systèmes agroalimentaires, s’assurer que 30% des écosystèmes soient préservés. Et l'adoption d'un maigre Fonds Pertes et Dommages pour les pays vulnérables aux événements climatiques a déclenché la colère du groupe des pays d'Afrique.

Si la Chine, longtemps opposée à tout arrêt des fossiles, semble désormais prête à un tournant, et a commencé à dialoguer avec les Etats-Unis, les divisions entre pays face à ces enjeux restent fortes, d'autant plus quand leur modèle de développement est remis en cause. Et l'annonce d'une prochaine COP en Azerbaïdjan, autre pays pétrolier où la démocratie est foulée au pied, n'est pas de nature à rassurer.

Peut-on encore espérer quelque chose de concret et ambitieux des COP ? Peut-on laisser les PDG de Total énergies et autres pétroliers décider de notre avenir ?

Certes, pour la première fois, toutes les énergies fossiles sont mentionnées dans un texte adopté par la COP. Pour autant, la sortie de ces énergies fossiles n’a pas été retenue, au profit d’une formulation vague de compromis « appelant les pays à s’éloigner des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques », ce qui permet à chacun d’y lire ce qu’il veut.

Aujourd'hui, il est plus que jamais nécessaire de renforcer les mobilisations qui se multiplient en France et à travers le monde, contre l'emprise du productivisme « extractiviste », contre les grands projets destructeurs et inutiles, pour le développement d'un autre modèle de développement, plus sobre et respectueux du vivant, articulant urgence climatique et urgence sociale...

Il est plus que jamais nécessaire d'agir pour imposer une politique écosocialiste ambitieuse.

Le 13 décembre 10h00

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