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Contre le coup de force de Macron, toutes et tous dans la rue le 7 septembre

Le 7 septembre dans plus de 150 villes se tiendront des manifestations contre la nomination de Michel Barnier, véritable coup de force d’Emmanuel Macron. Comme le dit Lucie Castets,   « Michel Barnier, non seulement ce ne sont pas des idées neuves, mais ce sont des idées réactionnaires…Michel Barnier, c’est la poursuite de la politique de Macron, voire pire», car sa nomination n’a été possible qu’avec le soutien du RN, véritable béquille de Macron. Plus que jamais, renforçons l’unité à gauche en faisant vivre le Nouveau Front populaire tant au plan local (avec des comités NFP) qu’au plan national avec toutes les formations qui soutiennent le programme du NFP.

50 jours de grave crise politique et institutionnelle, 100 jours après une dissolution aventuriste, Macron pourtant largement battu aux voix, nomme, contre le résultat des votes des électrices et électeurs, Michel Barnier un Premier ministre passe-muraille libéral compatible avec Le Pen.

La dissolution, un fiasco pour Mavcron

Que voulait Macron quand il a dissous l’Assemblée nationale à la va-vite le soir du 9 juin 2024 alors que le RN obtenait 40 % des voix aux européennes ? Clairement cette manœuvre à marche forcée consistait à confirmer la victoire du RN et à cohabiter avec lui par la suite. Pour être sûr de réussir il a limité à quinze jours la campagne électorale. Selon lui, il y avait toutes les chances que son opération fonctionne : la gauche semblait gravement divisée et il ne restait plus, pour lui, qu’à se présenter comme l’apparent et unique rempart à l’extrême droite.

Opération ratée : le double sursaut de l’union de la gauche et d’un front anti-RN a permis de battre les 30 juin et 7 juillet l’extrême droite et le faux « centre » macronien. La force du puissant salariat exploité de notre pays s’est réveillée devant le danger et a contraint les appareils des quatre principaux partis de gauche à mettre un terme à leurs divisions et à bâtir un programme et un « Nouveau Front populaire ». Rejet de la politique dite de l’offre, imposition des riches et des grosses sociétés, Smic à 1600 euros nets, indexation des salaires sur les prix, retraite à 60 ans, 32 h de nuit, pas de salaire supérieur à 20 smic, pas plus de 5 % de non CDI dans les entreprises, réglementation de la sous-traitance, priorité aux services publics (santé, école, énergie, transports...). Engager enfin la bifurcation écologique (loi énergie-climat, isolation complète des logements, rénovation des bâtiments publics...).

Un « front républicain » s’est mis laborieusement mais réellement en place pour faire barrage au RN, ce qui signifie que la gauche s'est mobilisée et s'est sacrifiée contre nature dans un grand nombre de circonscriptions pour voter à droite contre l’extrême-droite.

Malgré cela, le pseudo « centre » de Macron est balayé et non pas les prétendus « extrêmes » qu’il déclarait combattre. Il n'a sauvé beaucoup de ses députés que grâce à la gauche. Et au final c’est la gauche qui gagne malgré une campagne hystérique des gros médias des milliardaires.

Coup dur pour Macron qui ne veut pas reconnaître que le Nouveau Front populaire est arrivé en tête (193 députés) et que ça signifie la remise en cause de la politique réactionnaire qu’il a lui-même imposée au pays depuis 7 ans. Du coup, Macron viole l’usage de la constitution et refuse pendant près de 50 jours de nommer pour première ministre Lucie Castets pourtant choisie par le NFP.

Macron paralyse le fonctionnement du pays, il perd 50 jours précieux, il empêche le NFP d’appliquer son programme, de hausser le Smic, d’abroger la retraite à 64 ans, il louvoie, il tergiverse, il manœuvre jusqu’à l’écœurement pour sauver l'essentiel de sa politique (et défendre envers et contre tout la retraite à 64 ans). Tout cela pour finir par choisir Michel Barnier, un vieux cheval de retour usé de la droite, qui a une caractéristique bien précise : celle d’avoir refusé le « front républicain » anti RN, celle de se trouver dans le groupe « Les Républicains » (48 députés) et donc, de pouvoir faire le pont avec le RN. C’est un Ciotti moins ouvertement soumis au RN.

Mieux, Macron a recueilli préalablement l’avis du RN qui accepte de ne pas censurer a priori le nouveau gouvernement Barnier. Ainsi Macron n’a certes pas Bardella comme premier ministre mais il bâtit une coalition minoritaire autour de Barnier acceptée par Le Pen.

Le très réactionnaire Barnier

Barnier c’est l’homme qui a déjà volé une autre élection : celle du referendum du 29 mai 2005, qui a imposé le Traité de Lisbonne, qui a négocié toutes les directives libérales de l’UE, y compris contre la PAC, quatre fois ministres, deux fois commissaire, il a voté contre la dépénalisation de l’homophobie, il a soutenu toutes les lois sur l’immigration et xénophobe, il veut pire : la retraite à 65 ans, remettre en cause le droit du sol, un referendum sur ce sujet, rendre les frontières plus imperméables que ne le fait l’UE ! Il va mettre en place un super budget austéritaire.

Ceux qui s’illusionnaient sur la perspective de négocier une politique de gauche avec Macron, en scissionnant le Front Populaire et en rêvant d’un gouvernement dit de compromis, en sont pour leurs frais. Macron n’a jamais été et ne sera jamais compatible avec la gauche.

Faisons barrage au gouvernement Macron Barnier Le Pen ! Faisons barrage au coup d’état, au glissement illibéral du régime ! Une seule Première ministre légitime : Faisons Lucie Castets.

Rendons Barnier illégitime, imposons un Smic à 1600 euros nets, une hausse de tous les salaires, l’abrogation de la retraite à 64 ans. En commençant dans la rue, le 7 septembre et  en participant aux mobilisations intersyndicales à venir.


Retrouvez-nous à la fête de l'Humanité au stand commun L'Après-Ensemble-GDS

L'Après (*), Ensemble et la Gauche démocratique et sociale (GDS)  tiennent un stand commun à la fête de l'Humanité les 13, 14 et 15 septembre. De nombreux débats y seront organisés.

Développer partout le Nouveau Front Populaire, porter son programme de rupture, faire vivre le pluralisme et la démocratie en son sein … ces quelques idées partagées justifient la tenue de ce stand commun.

Le stand partagé entre nos trois formations, c’est un premier signe d’une volonté de coopération pour se doter d’un outil commun, démocratique, un outil politique nouveau unitaire , ouvert à toutes et tous pour changer vraiment.

(*) Voir l'article sur la fondation de L'Après en cliquant ICI

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