Ça va la gauche ? Ça se lève pépère ce lundi ?
Ça va la gauche ? Ça se lève pépère ce lundi ? On est bien à avancer chacun dans son couloir, à imaginer qu’on est trop éloignés pour se causer, pour se mettre à la même table, pour construire un projet qui crée l’alternative, la surprise et qui redonne espoir à la population ?
Ça va les camarades ? J’veux dire, maintenant que LR a une candidate qui démonte les fonctionnaires, qui fustige la sécurité sociale, alors que l’extrême-droite a deux candidats, qu’ils n’ont jamais été aussi haut dans les sondages. Que chacun fait semblant de découvrir la violence de ses nervis. Et que la droite macroniste fait tranquillement campagne, sans le dire, profitant de sa place. Peinard.
Je sais pas vous mais, moi, les images du week-end et les mots entendus à la radio m’ont confortée dans une nécessité : le rassemblement de la gauche. Et dans une conviction : la porosité à gauche. Je me sens proche de SOS Racisme quand ils s’opposent à des militants d’extrême-droite. Proche des 3000 personnes venues écouter Jean-Luc Mélenchon en meeting. Proche des syndicats de l’hôpital quand ils battent le pavé pour réclamer plus de moyens. Proche de Yannick Jadot quand il rappelle les accointances entre la droite et les opposants au mariage pour tous. Proche de la maire de Paris, Anne Hidalgo, quand elle continue à batailler contre l’augmentation du temps de travail des agents de sa ville sans contrepartie financière.
La gauche de gouvernement, c’est pas celle qui renie d’où elle vient, joue la bonne élève ou singe la droite. La gauche de gouvernement, c’est celle qui accède au pouvoir unie, rassemblée, prête à en découdre avec la Ve République. À augmenter les salaires et partager le travail. À faire l’impôt progressif et taxer le capital. À proposer ensemble un socle commun.