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Vite un bouclier social et sanitaire !

Les mesures gouvernementales dites de confinement sont marquées du sceau de la présidence des riches. Tanguant entre l'impératif sanitaire et les exigences du Medef, le gouvernement peine à faire comprendre ses orientations. L’absence de mesures fortes pour l’hôpital public, l’insuffisance de moyens pour l’école publique, le désarroi des commerces et des TPE-PME, l’ignorance de la montée de la pauvreté et "en même temps" le laisser-faire dans les entreprises qui refusent le travail à la maison, les cantines scolaires où les mesures sanitaires sont inapplicables, la grande distribution ou les Gafa qui font à leur sauce, le gouvernement tranche toujours en faveur des plus gros.

Il y a urgence pour la gauche à proposer un bouclier social et sanitaire. Celui-ci peut se décliner tout de suite en 4 grands axes de propositions.

Premier axe : Un plan massif pour l’hôpital public et les établissements médico-sociaux

Il manque 100 000 emplois. Certes des étudiants-soignants sont appelés en renfort mais cette politique de la rustine est insuffisante. Il faut un plan de recrutement et de formation. Un plan parce que rien ne se décrète, que gouverner c’est prévoir et que si rien n’est engagé maintenant, le réveil sera plus difficile avec une 3ème ou 4ème vague épidémique. Il faut imaginer l'hôpital de demain, rompu à l'urgence et au déploiement de moyens exceptionnels, à rebours des années de restrictions budgétaires imposées aux soignants et aux patients.

Ce plan massif pour l’hôpital passe aussi par la revalorisation de 300 euros des salaires des agents (aides-soignants, infirmiers, agents de propreté...). Il faut rendre attractifs les métiers du soin. C’est vrai pour l’hôpital, cela doit l’être aussi pour l’aide et le soin à domicile et l'ensemble des lieux de vie collectifs (EHPAD, résidences autonomies mais aussi foyers de vie, foyers d'accueil médicalisés...).

Second axe : Augmenter les minima sociaux et les salaires

La pauvreté, le chômage augmentent. Un million de personnes supplémentaires en dessous du seuil de pauvreté ! C’est inacceptable. Il faut garantir un minimum social pour que personne ne soit en dessous du seuil de pauvreté. Soutien total aux organisations de chômeurs. Abrogation de la réforme de l’assurance chômage.

Les initiatives de solidarité existent : distribution de denrées et de repas, hébergements en gymnases des personnes à la rue, fonds locaux de solidarité avec la culture, les associations. Il faut un plan national de 100 milliards d’euros pour abonder les efforts des collectivités locales et des associations. Un plan qui instaure un minimum social garanti à hauteur de 80 % du Smic.

Il faut augmenter le Smic et les salaires des premiers de corvée et des salariés dits de seconde ligne. 300 euros mensuels pour toutes et tous ne serait que justice à commencer par le Smic. Il faut payer à hauteur de l'utilité sociale, valoriser l'accompagnement, l'assistance, le service rendu.

Le chômage partiel doit être un outil de la réponse sanitaire. Il doit être indemnisé à 100 %.

Troisième axe : des moyens pour l’école publique

Les lycéens se mobilisent pour des moyens d’étudier, les jeunes et les profs réclament une organisation en demi-groupes. Ils ont raison. Il faut des mesures immédiates de protection et de soutien. Il faut des recrutements d’adultes pour l’école publique, une revalorisation des salaires, un plan d’ouverture de nouveaux locaux.

La jeunesse lycéenne et étudiante, les enseignants ont besoin de réseaux Internet performants partout sur le territoire. Plutôt que d’engager des dépenses pour la 5G, il y a besoin d’une couverture 4G partout.

Quatrième axe : Répartir les richesses autrement, taxer les bénéfices

Taxer fortement les GAFA devrait relever de l’évidence, taxer les bénéfices des grandes entreprises aussi. Ces recettes nouvelles sont nécessaires pour financer les mesures sociales et sanitaires. Au-delà il faut renforcer le fonds de solidarité pour soutenir les TPE-PME dans les territoires. Les aides publiques aux entreprises doivent être conditionnées.

Les forces politiques de la gauche et de l’écologie peuvent défendre ces mesures d’urgence collectivement et constituer ensemble un comité national d’urgence et d’action.

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