Une alternative est possible !
À l’occasion d’un séminaire du Bureau National du Parti socialiste, le 10 février, 35 % de la direction (27 sur 72 membres du BN) a publié un texte « Il n’y a pas qu’une seule politique possible. »
À D&S, nous avons vivement milité pour qu’il y ait une réaction du maximum de socialistes lorsque la théorie de la « politique de l’offre » et de la « baisse du coût du travail » est apparue encore plus nettement dans le discours présidentiel, début janvier 2014. Nous en avions assez de donner des milliards sans contrepartie aux actionnaires alors que les salaires et retraites perdent du pouvoir d’achat.
Nous avons travaillé avec la motion 3 – dont nous sommes partie prenante – mais aussi dès le début avec les camarades de la motion 4 qui le souhaitaient, et avec des camarades comme Pouria Amirshahi, qui prenait des initiatives courageuses. Tout le groupe « UMA » ( « Un Monde d’avance » membre de la motion majoritaire) a rejoint la démarche. C’est une avancée.
Toute une partie de la motion 4, autour de Frédéric Lutaud et Marie Bidaud, (après le décès de Stéphane Hessel et le départ de Pierre Larrouturou) , a souhaité aussi débattre puis participer, et ainsi le nombre de membres du BN signataires a atteint un pourcentage sans précédent.
Si 35 % de la direction du parti signe cela, on peut penser que, à la base, c’est bien plus que la majorité des adhérents, tellement la grogne est grande.
Transformer l’essai
C’est un bon travail, un grand encouragement, reste à transformer l’essai dans d’autres initiatives. Nous souhaitons un rassemblement physique, militant, pas seulement sur texte.
Les socialistes de la gauche du parti viennent de faire un grand signe, un grand pas : c’est une bonne nouvelle pour toute la gauche.
Pour un nouveau cap à gauche nous avons besoin d’une gauche socialiste forte, pivot d’un nouveau pacte majoritaire. Nous nous félicitons de la conclusion du texte qui porte cette perspective et ouvre une alternative.
Unité contre la droite, unité contre le Medef, unité pour la redistribution des richesses !
Extraits du texte des 27 : « Il n’y a pas qu’une politique possible »
Il n’y aura pas de « compromis social » favorable aux salariés sans mobilisation du parti, des parlementaires, du mouvement social. Salaires, embauches, réduction et partage du temps de travail, droits des salariés, contrôle des licenciements abusifs, modalités de remboursement des aides en cas de non-respect des engagements, politique de redistribution des dividendes : dans tous ces domaines nous devons porter des exigences fortes.
Il n’y a aujourd’hui de salut pour la gauche française que dans la construction de convergences entre les forces politiques et sociales qui la composent. Au moment où une partie de la droite radicalisée fait jonction avec une extrême droite plus menaçante que jamais, le rassemblement de la gauche est une ardente obligation.
