GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Le social au cœur Au Parti socialiste

Séminaire du Bureau national du PS le lundi 10 février : un moment « unique »

Évidemment, lorsque fut proposée la « politique de l’offre » et la « baisse du coût du travail » ce fut un choc dans les rangs du Parti socialiste. De mémoire, aucun congrès, aucune convention n’a jamais voté pour ça. On ne peut pas dire non plus que c’était inscrit dans le « discours du Bourget ».

La majorité des militants comme des dirigeants n’a jamais été éduquée là-dessus. Jean-Baptiste Say n’était pas des nôtres. On est nombreux à avoir reçu ça comme une douche froide. Ça méritait d’être débattu. Alors, avec les membres de la motion 3, et de la motion 4, et même des membres de la motion 1, majoritaire, je l’ai demandé, ce débat, au Bureau national. Dés le 7 et 15 janvier, les minoritaires qui peuvent représenter de 25 à 30 % des voix du BN voulaient qu’on discute…

J’ai même proposé le 28 Janvier avec Emmanuel Maurel qu’il y ait deux rapports introductifs, l’un pour la baisse du coût du travail, l’autre pour la hausse des salaires.

Si la politique de l’offre passe par la réduction des déficits, la baisse des prestations sociales, le blocage des salaires, pour donner 20 puis 35 milliards au patronat, sinon les 100 milliards que réclame Pierre Gattaz, (sans contreparties bien sur) ce sera un « choc » mais négatif car ce dont les entreprises souffrent c’est surtout d’une insuffisance de carnets de commandes.

Que veut dire la baisse du coût du travail ? le travail n’est pas un coût mais une richesse, ce qui coûte cher actuellement, c’est le coût du capital, pas du travail. Les « charges » sociales cela n’existe pas, ce sont des cotisations sociales, du salaire brut. Et nos salaires sont loin d’être trop élevés, tous les électeurs socialistes le savent. Si on recherche la compétitivité, ce sont les 210 milliards de dividendes qu’il faut baisser…

Si on veut baisser le chômage de masse, ça ne pourra pas se faire sans baisse de la durée du travail pour toutes et tous et un code du travail renforcé…

Bon bref, y avait de quoi échanger, réfléchir, reprendre les fondamentaux, argumenter, clarifier, actualiser. C’est pour ça qu’a germée l’idée d’un « séminaire du Bureau national » le temps d’avancer sur le fond entre nous, quoi…

Et ce séminaire a été fixé le lundi 10 février.

Au début on a pensé qu’on aurait toute une journée de 9 h à 19 h pour discuter, s’entendre, approfondir.

Mais non cela a été fixé de 15 h à 19 h 30. On s’est dit qu’on pourrait quand même utiliser ce temps pour aller au fond des choses.

Mais l’ordre du jour a été découpé en trois parties, d’une heure trente, d’une heure, et d’une heure trente, dont, à un moment, deux ateliers ce qui va faire serré dans un total de 4 h 30, mais on le sait tous, un timing minuté, naturellement, s’impose.

Le lieu a été transformé puisqu’on est déplacé de la salle habituelle du Bureau national à la Maison de la Chimie. Ce sera en effet plus solennel.

Puis des invités extérieurs ont été ajoutés, syndicalistes, économistes, assurément bienvenus, car nous ne doutons pas que leur expertise éclaire les membres du bureau qui voulaient débattre.

De même nous ne pouvons que nous réjouir que le Premier ministre vienne en personne ainsi que le Président de l’Assemblée nationale, les deux chefs de groupes parlementaires. Leur autorité et leur compétences vont s’additionner pour nous faire comprendre les problèmes.

Il est certain également que les ministres, les sénateurs et députés pressentis pour introduire chaque « plénière » vont enrichir notre perception des sujets débattus.

Nous sommes même comblés puisque pas moins de 23 orateurs sont programmés pour intervenir comme rapporteurs, animateurs, avant « le débat avec les participants », c’est à dire, nous, les membres du Bureau national. Il y aura 7 intervenants pour la première plénière, autour de 5 ou 6 rapporteurs dans chacun des deux ateliers, et à nouveau 5 rapporteurs dans le dernière plénière.

Tout cela va fructifier puisque, et c’est un honneur, les parlementaires socialistes sont invités, en plus des 60 membres titulaires du Bureau national.

Il n’est pas prévu deux rapports, mais c’est parce que le temps de parole est chichement compté. Les 23 intervenants dont les noms figurent sur le « programme » sont certes tous de la motion 1 et il semble qu’ils approuvent les aspects de la politique en vigueur.

De toute façon, il sera gardé du temps, avant 19 h 30 pour la conclusion du Premier secrétaire.

Mais il reste surement que c’est une occasion unique, tout à fait unique, unique vraiment, pour ceux qui ont souhaité ce séminaire afin d’expliquer, certes sans doute brièvement, surement avec concision, qu’il faudrait un cap à gauche et une politique de redistribution des richesses « d’abord » et non pas « après ».

Comme il s’agit d’un grand évènement et que la vie du parti qui est élu dans 2 villes sur 3, 20 régions sur 22, 61 départements sur 100, l’Assemblée nationale, le Sénat et la présidence, concerne tous les français, tous le salariat, toute la gauche, nous espérons qu’il aura le plus grand retentissement.

  • Le programme officiel du séminaire

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