GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

International – Europe

Un seul et même " non "

Ce n'est pas seulement de l'Europe dont nous débattons, mais aussi de la façon dont nous allons essayer d'empêcher la politique thatchérienne des Raffarin-Sarkozy-Villepin-Seilliére-Chirac de s'appliquer jusqu'en 2007 : chaque jour, les Français souffrent un peu plus, Sécu en voie de privatisation, moins de soins remboursés, retraites broyées (les pensions de reversion supprimées) cadeaux fiscaux énormes pour les riches, délocalisations, chantage à l'emploi, allongement de la durée réelle du travail pour des salaires plus bas, code du travail en voie de démantèlement, moins de médecine du travail, précarité en expansion, privatisation d'Edf-Gdf, fermeture de 6000 bureaux de poste, suppression de 10 000 postes de fonctionnaires, recul des moyens de l'Education nationale, obligation d'employabilité pour les chômeurs en perte de droits par centaines de milliers, jamais nous n'avons eu de telles attaques anti-sociales depuis 60 ans.

Ils s'efforcent de désorganiser ce qui reste des éléments de Pacte républicain social dans notre pays. Ils veulent casser les solidarités en profondeur.

Cela fait une seule et même politique avec ce que les amis idéologiques de Chirac veulent imposer au niveau européen avec le projet de constitution : un texte idéologiquement partial, ultra-libéral, qui sanctifie ce système dans 25 pays. Ils sont en train de remettre en cause la durée maxima du travail hebdomadaire en Europe actuellement fixée à 48 h (opt out). Ils sont en train, à travers la directive Bolkestein de détruire les droits du travail dans tous les pays. Ils continuent de saper les bases de tous les services publics nationaux et collectifs. La " commission européenne " dirigée par le portugais ultra-libéral Barroso, partisan de la guerre en Irak et admirateur de Bush, appuie la politique Raffarin et Raffarin appuie la politique Barroso. Il y a interpénétration, complémentarité, dans l'offensive au niveau européen avec le projet de constitution Giscard et ce que nous vivons en France.

Pas d'état d'âme : un seul et même " non " ! Nous avons l'occasion, en 2005, la toute dernière avant 2007, de donner un coup d'arrêt à Chirac : les Français comprennent très bien, de mieux en mieux, le lien entre ce qui se passe en France et en Europe, il faut l'exploiter au maximum, qu'il y ait la mobilisation la plus forte possible pour le referendum en faveur du " non ".

Pour cela, il faut mettre le maximum de forces de la gauche en état de combat : c'est dans le Parti socialiste que cela se passe d'abord. Rappelons-nous que nous avions déjà obtenu un vote majoritaire de 52 % des militants pour un texte de la Gauche socialiste " tourner la page de Maastricht " lors de la convention nationale " Monde, Europe, France " de février-mars 1996.

Nous avions refusé le Traité d'Amsterdam, le stupide Pacte de stabilité, les traités de Nice et de Barcelone. Si nous avions été écoutés, nous n'aurions pas perdu le 21 avril 2002.

Depuis un an, quoiqu'en disaient les uns et les autres, l'unité n'a cessé de progresser entre Nouveau Monde, Nouveau parti socialiste, et Forces militantes : c'est-à-dire que 40 % des adhérents du Parti socialiste étaient potentiellement acquis au "non ". Se sont ajoutés, Manuel Valls, Paul Quilés, Marie-Noëlle Lienemann, Martin Malvy, Jean-Paul Bachy, des présidents de régions et de conseil généraux, des députés, nous étions proches d'avoir 50 % des voix. Puis Laurent Fabius s'est décidé.

Mais comme le " non " devenait arithmétiquement majoritaire, tous les médias, l'establishment se sont déchaînés et la contre-offensive du " oui " n'hésite devant aucun argument dramatisant pour essayer de renverser la tendance. Rien n'est joué, mais nous n'avons pas un jour à perdre : c'est heure après heure, militant par militant, voix par voix, que cela se joue. Nous sommes adossés sur le peuple français qui dira " non ", nous pouvons gagner dans le Ps : cela entraînera toute la gauche encore plus fortement, et assurera le rejet de ce texte " constitutionnel " libéral.

D&S est depuis le début l'instrument de ce combat au cœur de la gauche, D&S est au cœur du " non ", vive le socialisme ! Abonnez-vous, soutenez-le, diffusez-le, ce journal vous aide, aidez-le.

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