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Un plan d’économie douloureux !

Mardi 30 septembre, à l’Élysée, François Hollande déclarait « Il n’y a pas de plan d’économie qui soit indolore » et ajoutait « Si vous n’entendez pas crier c’est que nous ne faisons pas d’économie. Donc, vous voyez, vous entendez ». Cette déclaration qui parle de cris et de douleur, le président de la République l’a faite devant un parterre de patrons, devenu son auditoire de prédilection, le seul qui ne lui rappelle pas son discours du Bourget et ses « 60 engagements. »

Mais pour qui le plan d’économie de François Hollande est-il douloureux ? Pour les responsables de la crise financière de 2007-2008, de la crise économique qu’elle a aussitôt provoquée et dont nous ne sommes toujours pas sortis ?

Surtout pas ! Les responsables de cette crise sont les banques et les grosses sociétés. Elles ont gonflé avec frénésie les bulles spéculatives qui ont fini par éclater en 2007, menant l’économie et la société au bord du gouffre. Le « plan d’économie » du président de la République ne leur cause aucune douleur, au contraire.

Contrairement au 7e engagement de François Hollande les activités spéculatives des banques (80 % de leur bilan) n’ont pas été séparées de leurs activités « utiles à l’investissement et à l’emploi ». Pire, les banques percevront, comme toutes les entreprises, les cadeaux fiscaux que leur distribue généreusement le « pacte de responsabilité ».

Les grosses sociétés qui préféraient spéculer plutôt qu’investir et qui portent, de ce fait, une lourde responsabilité dans le déclenchement de la crise de 2007-2008, n’ont subi aucun désagrément. Au contraire, elles vont recevoir une bonne partie des 41 milliards d’euros de cadeaux fiscaux que François Hollande accorde, chaque année, au patronat.

Les grosses sociétés et les banques vont donc pouvoir continuer à alimenter de nouvelles bulles spéculatives, jusqu’à la prochaine crise. Pourquoi se gêneraient-elles puisqu’aucun compte ne leur est demandé et que plus elles nuisent à la société, plus elles reçoivent de fonds publics ?

Le « plan d’économie » de François Hollande ne causera aucune douleur aux responsables de la crise. C’est aux victimes de la crise, aux salariés, aux chômeurs, aux pauvres, de payer !

Ceux qui ont déjà subi les conséquences de la crise et de l’augmentation du chômage qu’elle a entraînées, doivent maintenant payer le prix de la politique d’austérité de François Hollande : stagnation des salaires, baisse des prestations familiales, allongement de la durée de cotisation pour la retraite, augmentation continue du chômage et de la précarité, démantèlement progressif du code du travail, des services publics et de la Sécurité sociale…

Voilà un président de la République qui se vante, devant un parterre de patrons qui ne voteront jamais pour lui, des cris de douleurs qu’il fait pousser à ceux qui l’ont élu ! Un raccourci saisissant de la course à l’abîme menée par François Hollande.

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