Je suis pâtissier de formation, métier que j’ai pratiqué 3 ans avant de travailler en tant que manœuvre, maçon puis chef d’équipe dans l’entreprise familiale. Nous travaillions essentiellement pour les constructeurs de maisons individuelles, comme sous-traitants. Nous avons décidé de cessez notre activité après 8 ans d’exigences intenables sur les prix, d’esclavage, de vols, de mensonges subis sous le pouvoir des donneurs d’ordres. Dans notre entreprise familiale, nous étions tous dûment embauchés avec un contrat de travail et des bulletins de paie sur lesquels était mentionnée notre rémunération véritable.

Depuis janvier 2008, je suis en formation de réadaptation professionnelle, en tant que technicien d’études du bâtiment et dessinateur DAO, après un accident de travail chez mon dernier employeur, une entreprise du bâtiment.

Je suis né le 6 janvier 1982 à Pazarçik, ville située dans le sud-est de la Turquie, à la frontière syro-irakienne. Fils d’un père maçon et d’une mère analphabète travaillant pour un société de nettoyage dans l’un des hôtels les plus huppés de Pau. A cause de l’intégrisme et de l’obscurantisme religieux environnant, c’était une honte pour les familles d’envoyer leurs filles à l’école !

Mon père est d’origine kurde et ma mère d’origine turque. Nous sommes arrivé en France le 14 juillet 1989. Mes parents sont des Alévis. Il y en a 25 millions en Turquie. L’alévisme n’est pas une religion comme certains l’affirment, mais une philosophie existentielle : pour plus d’informations, me questionner.

Nous avons fui la Turquie pour des raisons politiques dues à nos origines kurdes. Cependant, non reconnus comme réfugiés politiques par l’OFPRA. C’est en tant que salariés que mes parents, après 15 ans d’âpres luttes, ont réussi à obtenir leurs titres de séjour de 10 ans. Auparavant, c’était des titres de 3 mois qui étaient renouvelés en apportant la preuve d’un contrat de travail en CDI, vogue la galère !

J’ai été naturalisé français le 20 février 2006, après un parcours de combattant semé de tracasseries et de complications administratives. Pouvant voter pour la première fois dans ma vie, c’est le moment que j’ai choisi pour adhérer au Parti socialiste et au MJS-64.

En 2007, après un an d’activité militante, d’implication et de participation à la vie de mon parti et de mon organisation de jeunesse avec le soutien de mes camarades mais, du fait des liens que j’avais avec D&S, face à l’opposition et aux manœuvres de dirigeants nationaux du MJS, j’ai été élu animateur fédéral du MJS-64. Ce combat m’a demandé de la ténacité, mais il a fait la preuve que l’honnêteté, l’intégrité et la clarté politique payent.

J’ai adhéré à la CGT en 2008.

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