GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Le social au cœur Au Parti socialiste

Placer Benoit Hamon en tête, et du même coup ancrer ce parti à gauche

Pour ceux qui savent regarder, et écouter, 80% de ce congrès était clairement a gauche et farouchement opposé à toute alliance avec la droite-Modem.

Pas d’état d’âme, pas de retard, au travail, quatre jours pour convaincre la base du parti qui ne demande qu’à l’être.

Quelqu’un de bien anti-PS et assez ultra gauche qui assistait à ce congrès m’a dit " Si je n’avais pas assisté de mes yeux à ce qui se passe, j’écrirai des bêtises, alors que ce parti est manifestement à gauche"...

Et même dans sa propre motion la candidate SR ne faisait pas l’unanimité...

Alors il y a plus de 70% des voix à conquérir puisque la motion A sagement a décidé de ne pas présenter de candidat.

Il y a toujours eu pendant tout le congrès DEUX candidatures,

une qui était au frigidaire, SR

et une déclarée, assumée, Benoît Hamon.

Hélas, au dernier moment, le dimanche matin, Martine Aubry, pressionnée, sortante, en rajouté une, mais pas convaincue et pas convaincante.

Voter clair, vers la droite du parti, ou vers la gauche du parti, vers SR ou vers Benoît Hamon.

C’est un vote politique pas un vote de personne.

Il faut être logique et pas à mi-chemin, il faut aller au bout de la clarté :

C’est le vote Hamon.

SR ? oui, il y en a qui abdiquent la raison et disent n’importe quoi pour LA supporter, LA diviniser, SR, c’est assez surprenant ses discours un peu ésotériques, un rien messe, un rien prêche.

Elle parle d’ancrer le parti dans les étoiles, mais visiblement pas à gauche dans les revendications sociales clefs. Elle ne cède rien, elle provoque, elle dérange exactement comme font tous les sectateurs qui cherchent à électriser démagogiquement les foules quasi-inspirées.

Dans la motion de SR j’ai entendu des raisonnements, assez irrationnels, ça collait avec ses étranges discours.

Mais même dans sa motion E, la majorité n’est pas évangéliste, il y en beaucoup qui raisonnent et s’interrogent et ont déclaré qu’ils la lâchaient, que "ça suffisait" , qu’elle leur faisait "tous les coups", sans écouter personne,

qu’ils lui conseillaient de n’être pas candidate, elle le faisait

ils lui conseillaient de ne pas faire de discours provocateurs, elle le faisait.

Ils lui conseillaient d’amodier ses “bras ouverts” au Modem-droite entre deux tours, elle refuse et recommence, les forçant à des explications défensives épuisantes...

Elle ressortira les "camps d’enfermement pour les jeunes",

Elle refuse les 35 h, le Smic à 1500 euros, la retraite à 60 ans, elle ne lâche rien sur les questions sociales, elle est pour des "forums salariés patrons", et ainsi de suite...

Elle n’est pas capable de rassembler, mais seulement d’écarter et de recréer une autre congrégation

Politiquement c’est clairement l’aile droite du PS mais curieusement, il y a des supporters de gauche sincères ou abusés (auto abusés) derrière, c’est une création mixte et extérieure, étrangère au meilleur de la tradition des luttes sociales depuis un siècle, appuyée néanmoins pas des vieux barons locaux, les fédérations les plus conservatrices et les moins démocratiques (même les chefs de ces fédérations qui ont apporté l’essentiel des voix, se demandent ce qu’il ont fait, n’ont ils pas joué les apprentis sorciers ?)

Elle peut lever en dépit de cela des forces et les électriser, elle le sait et le cherche par-dessus la raison car elle aime cela et défie le meilleur de la conscience sociale...

D’ailleurs Vincent Peillon qui s’adapte à tout comme un caméléon, explique bien son choix à la tribune : Michel Rocard devrait choisir SR plutôt que Gérard Filoche. Il s’est fait siffler pour avoir dit cela, mais il l’a fait ! c’est le genre d’astuce des sectateurs (faiseurs de secte..) à l’américaine.

V. Peillon est de ceux qui en quatre ans ont dit tout et le contraire de tout, blanc, bleu, noir, rouge, jaune, marron... Qui le lit a de quoi être épouvanté de l’imposture dans la pensée, François Ruffin dans Le Monde diplomatique de ce mois, n’en offre qu’un petit échantillon...

Alors j’imagine qu’on va avoir dans les 4 jours qui viennent, des “éclairés” pro Ségolène, en masse, comme ça et qu’ils vont, aidés par la grande presse, Chabot aux ordres, développer cette mystification à loisir.

On a quatre jours pour contrer cela, avant le 20 novembre, en appelant à l’intelligence, à la raison, au sursaut, en s’appuyant sur la volonté de gauche profonde enracinée qui existe dans ce parti...

Les moyens mis en œuvre par les médias, (qui se rattrapent de six mois de “délanoisme”, "oh pardon" et font amende SR honorable) sont dangereux, ils sont basés sur la déformation du congrès réel, sur la manipulation de l’opinion socialiste militante de l’extérieur, mais ils sont possible à battre.

À chaud ce congrès était passionnant, encourageant, c’est la premier fois que la direction ne s’auto-reproduit pas elle-même.

Cela libère des énergies, des exigences énormes, et si ce n’est pas pour ce coup là, on sait que c’est possible, que ça existe.

Cette nuit on a été à une feuille de papier à cigarette lorsque Martine Aubry s’est déclarée favorable à se retirer pour Benoit Hamon (elle a changé d’avis sous la pression, six heures plus tard...) il s’en est fallu d’une feuille de papier a cigarette que Bertrand Delanoé ne fasse pareil, on a été au bord de tout gagner le parti a gauche

C’est François Hollande surtout, Pierre Moscovici qui ont été assez vigilants pour empêcher cela... c’est le dernier fortin de l’appareil qui in extremis, de justesse a empêché le parti de basculer à gauche avec l’unité des trois motions...

C’eut été un événement extraordinaire.

On en retient qu’il a été possible, oui ! Alors il peut l’être à nouveau.

En attendant le maximum de voix pour Benoit Hamon le 20 novembre, au travail !

Un argument étrange : un referendum militant sur le modem a été proposé par SR


Elle se moque.

Un referendum c’est souvent un truc pour aider a une manipulation, mais là, elle est "gonflée" SR, en plein congrès, qui tranchait contre elle, qui avait voté contre elle, qui applaudissait a tout rompre contre elle, de proposer un "référendum" pour plus tard...

80 % à 90 % des délégués applaudissaient inlassablement à tout rompre contre toute alliance avec la droite-Modem !

Même dans la motion E, il y en avait un paquet de délégués qui ne la soutenait pas dans son opération de 2° tour : celle où, en mai 2007, elle a, en pratique, dans le dos du PS, dans le dos de la gauche, anti démocratiquement, sans consulter personne, proposé à l’homme de droite qu’est Bayrou d’être premier ministre... pouah... elle ne revient pas là dessus, pas une seconde !

Pendant six mois de débat, les divergences ont été claires, et Benoit Hamon s’est présenté le 23 septembre 2008.

Répétons le, ce n’est pas lui, ce n’est pas la motion E qui est responsable de la non unité.

Jusqu’à 3h30 du matin puis 9h du matin, ce dimanche 16 novembre, il n’y avait toujours que 2 candidats, SR et Benoit Hamon, pourquoi Martine Aubry a t elle accepté les pressions qui la poussaient à interférer dans ce choix clair ?

Dommage.

Mais il faut faire avec...

et voter logiquement, politiquement, clairement donc Benoit Hamon

ancré à gauche et candidat du renouvellement.

Les trois candidats font désormais assaut en faveur des “questions sociales”, mais il n’y a que Benoit Hamon qui défendent le Smic à 1500 euros, les 35h, la retraite à 60 ans, le code du travail, le contrôle sur les licenciements...

Le diable n’est pas toujours dans les détails, c’est l’absence de détails qui eut être cruelle, comment être “sociale” sans préciser ce que cela veut dire en pratique ?

Gérard Filoche, quelques notes après une nuit blanche, dimanche 16 novembre 2008

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