Revenir aux sources du 6 mai 2012
Il y a eu beaucoup de commentaires sur la première année de présidence de François Hollande. La plupart d’entre eux s’en tiennent à la forme. Les plus hardis de nos commentateurs avisés glosent sur les mérites d’un gouvernement d’union nationale… Aucun ne revient aux raisons profondes de l’échec de Sarkozy et de la victoire de la gauche. C’est pourtant de là qu’il faut repartir.
Au-delà des thématiques de campagne des candidats, au-delà des 60 propositions de François Hollande, la victoire du 6 mai a des racines profondes qui demeurent.Trois attentes majeures…
Attentes sociales, réorientation de l’Europe, république irréprochable, c’est peu dire que sur ces 3 points les réponses ne sont pas au rendez-vous des attentes exprimées. C’est ce qui explique la chute de popularité de François Hollande et pas son comportement, ses hésitations…
On peut effectuer tous les bilans des 60 propositions qu’on veut, et on a raison de le faire, cela ne suffira pas à renverser un sentiment partagé que sur Florange, Pétroplus, l’emploi, les salaires, la vie quotidienne… que sur l’Europe ou la croissance… cela continue comme avant. Quant à la moralisation, le choc Cahuzac fait disparaître tout le reste (réduction des indemnités du président et des ministres, arrêt de la gouvernance par coup de menton…).
Revenir au social, réorienter l’Europe
L’an II de Hollande doit se placer résolument sur les questions sociales et sur la réorientation de l’Europe. La mobilisation du peuple de gauche, et d’abord des socialistes, est indispensable pour renouer avec les attentes qui s’étaient manifestées pendant la campagne, dans le porte-à-porte…
Ne pas le faire, c’est ouvrir un boulevard aux démagogues d’extrême droite, de la droite populaire dans une situation où l’UMP et Sarkozy-Buisson-Copé ont déjà fait sauter la plupart des verrous.