« Que font encore des gens de gauche au PS ? » (suite)
L'idée d'influencer le PS de l'intérieur, ou toute autre organisation, est une vieille lune trotskiste.
On commence par influencer un peu et on se fait digérer ensuite.
Les dirigeants du PS qui viennent du gauchisme sont légion.
Ceci dit, je m'inspire quelquefois dans mes discussions politiques des arguments de GF car ils sont souvent pertinents.
Bonne journée à tous.
PK
Mais non, de Fred Zeller à Marceau Pivert, de Poperen, Chevènement à Mélenchon, ce n'étaient pas tous des trotskystes, et cela s'explique parce que c'est une idée naturelle, évidente, c'est au coeur de ce plus grand parti de la gauche que tout se joue... J'ai cru et essayé de toutes nos forces (et on n'est pas manchots), pendant 30 ans et dans une situation comme celle des années 60-70, de construire une force nouvelle, à gauche... de la gauche.
La LCR (dont je suis fondateur) en est encore aux balbutiements, incapable de trancher depuis 1968, si elle est pour ou contre une politique de front unique, elle annone les mêmes débats et mêmes erreurs, jamais elle ne construira une force nouvelle sans que le Ps en soit tout ou partie prenante... Jamais le pouvoir ne se prendra sans une majorité et une majorité ne se construira pas avec la gauche de la gauche mais avec toute la gauche...
Pour cela il faudra que toute la gauche évolue, avec une majorité nouvelle et un programme nouveau, cela viendra du coeur de la gauche pas de ses marges...
Bien a vous, Gérard Filoche
A mon avis, l'insistance qui est faite par la LCR et le PCF de considérer que
battre la droite devient l'objectif prioritaire plutôt que le projet politique
de vie commune est une démarche qui consiste à favoriser le vote utile des le
premier tour.
Bonne journée DC
D'ACCORD, MAIS LE PCF, QU'est ce que tu en fais dans tes analyses ?
Lis la pièce jointe et tu vas comprendre. C'est un texte authentique qui se
trouvait sur le blogue public du sénat de Marie Claude beaudeau lorsqu'elle
était sénatrice. Aujourd'hui en retraite elle a été remplacée par Robert Hue
et de ce fait son blogue n'apparaît plus. Est-ce un signe ?
A mon avis, l'insistance qui est faite par la LCR et le PCF de considérer que
battre la droite devient l'objectif prioritaire plutôt que le projet politique
de vie commune est une démarche qui consiste à favoriser le vote utile des le
premier tour.
Bonne journée DC
Si je peux me permettre : dans les années 70, la Lcr appelait systématiquement au désistement ( j'en étais dirigeant et je mettais le paquet pour gagner en interne contre les gauchistes là-dessus) et le Pcf faisait le chantage au désistement (Georges Marchais) jusqu'au dernier moment... Cette tactique a usé le Pcf... Car à quoi sert de ne pas dire d'emblée qu'il faut “battre la droite” ? Il FAUT la battre !
A quoi de sert de “mettre la pression” sur les électeurs de gauche eux mêmes ? Ils n'y sont pour rien, et ne veulent pas être pris en otages, ils veulent, eux, battre la droite ! Réflexe sain, réflexe légitime !
Il vaut mieux d'emblée lever ce problème ! Il FAUT en revenir au désistement réciproque, clair, automatique, sans conditions, au sein de la gauche !
C'est plus facile, plus logique, ensuite de défendre le meilleur projet au sein de cette même gauche : il n'y a plus de soupçons, il y a davantage d'écoute sur le fond, les esprits sont ouverts.
Et quand on se désiste, on n'avale pas le ‘mauvais” programme, non, on BAT la droite... On peut continuer à se battre pour un meilleur programme...
Maintenant, a contrario des années soixante dix, c'est la Lcr qui fait le chantage au désistement et le Pcf qui appelle d'emblée au désistement. Le Pcf a aujourd'hui raison, comme la Lcr hier...
Bien à vous, gérard Filoche
Soyons sérieux. Je me permettrai un petit pavé dans la marre, à l'encontre de l'idéologie dominante et des mots qui prennent la place des idées : la caution gauche de Ségolène ? Mais non, ce n'est pas Filoche. C'est Besancenot. Enfin, c'est évident : toute la stratégie de "gauche de la gauche" ne vise pas à chasser la droite, renverser la V° République, mettre au pouvoir la majorité sociale, gouverner contre le capital. Elle vise à convaincre le PCF qu'il ne doit plus jamais, le vilain, gouverner avec le PS ! Tu parles d'un objectif transcendant susceptible d'enthousiasmer les masses ...
Cette stratégie suppose évidemment que le PS soit aligné derrière Ségolène, et réciproquement le "ségolène-royalisme" a tout à gagner de ce genre d' "adversaires". La victoire sur la droite, l'Etat et le patronat, demande, elle, une stratégie qui s'appuie sur le mouvement réel de celles et de ceux qui ont battu le TCE et le CPE et elle vise changer toute la gauche et donc menace ses deux facettes complémentaires, aussi bien la "social-libérale" que l'"anti-libérale", ces deux vieilles, trés vieilles copines de toutes les défaites !
Vincent Presumey
