2021 une année de luttes pour l’alternative à gauche
Fiasco des masques, raté des tests, et maintenant total cafouillage sur les vaccins. Le macronisme est non seulement injuste socialement mais il est de plus en plus incompétent. Les décisions prises dans des opaques réunions de « conseil de défense » isolent Macron et sa garde rapprochée de la majorité des citoyens de ce pays. Les commandes de vaccin sont-elles suffisantes ? Difficile de le savoir tant le discours de la macronie manque de totale transparence !
Une scandaleuse lenteur des vaccinations
Pour atteindre une immunité collective c’est au strict minimum 50% de la population qui devrait être vaccinée. Si on ne compte que les plus de 20 ans, qui sont au nombre (approximatif) de 50 millions, cela fait donc 25 millions de personnes à vacciner (1). L’objectif gouvernemental semble être de 14 millions d’ici le mois de juin (2) ! Le retard pris par la mise au point du vaccin des laboratoires Sanofi-GSK, sur lequel le gouvernement français comptait, aggrave la situation. Ce vaccin espéré à la fin du premier trimestre ne sera finalement disponible que fin 2021. C’est en période de crise que l’on paie cher l’insuffisance de moyens accordés à la recherche dans notre pays.
Consciente de la nécessité de bloquer cette épidémie qui n’a que trop duré, la moitié de la population est volontaire pour recevoir un vaccin contre la Covid. D’où la colère qui monte face à la lenteur de la campagne de vaccination française. Est-ce que cela explique le dernier volte-face macroniste ? Au moins la communication pleine de cynisme de Macron qui appelle à « aller plus vite » alors qu’il est à l’origine de toutes les décisions ? On peut penser que la pression des milieux patronaux a également largement pesé. Plus les vaccinations tardent, plus un retour « à la normale » pour les affaires est repoussé.
Un néo-libéralisme has-been
Depuis plusieurs décennies, le capitalisme contemporain est marqué par un épuisement des gains de productivité (3). Le néo-libéralisme a essayé de maintenir malgré tout les profits par la dérégulation. La crise sanitaire aggrave la situation d’un capitalisme déjà en crise. Les grandes entreprises vont vouloir à nouveau comprimer les salaires et pressurer encore un peu plus leurs sous-traitants. Sans intervention massive de l’Etat (pendant et après la crise sanitaire), certains (pas tous !) secteurs de l’économie seraient et seront en grande difficulté. Les réponses néo-libérales apparaissent alors en total décalage avec les différents aspects de la crise actuelle : sanitaire, sociale, écologique et économique.
Plus que jamais nous avons besoin de services publics ! C’est une évidence dans la santé et l’éducation par exemple. Mais le logement, l’énergie, l’eau, les transports, la prise en charge du grand âge et de la dépendance … ont besoin de politiques publiques, de socialisation des moyens. Ces services publics ont été largement abîmés par des politiques d’austérité. Encore plus aujourd’hui qu’hier la prééminence des lois du marché ne permet pas de satisfaire de nombreux besoins sociaux et aggrave les inégalités. Des lois du marché qui engagent aussi « l’humanité dans une relation de plus en plus prédatrice avec la nature » (4).
Souhaitons à chacune et chacun d’entre nous une bonne année, une année de luttes permettant d’ouvrir la voie à l’indispensable alternative sociale et écologique. En mettant toujours le social au cœur de notre activité ! Et l’unité comme outil et moyen pour gagner.
(1) Patrick Artus, cité par Le Monde, parle « d’immunité collective d’ici à la fin du premier semestre en vaccinant au moins 26 millions de Français ».
(2) Claire Gatinois Le Monde du 6 janvier
(3) Durant les « Trente glorieuses », la productivité du travail augmentait d’environ 5 % par an. Aujourd’hui, on n’en est plus, au mieux, qu’à 1 % ou 2%.
(4) Daniel Tanuro Ecosocialisme ou darwinisme social ?