On ne peut plus faire semblant, ça se voit et c'est trop grave. Prétendre servir la justice sociale et la sauvegarde écologique en divisant la gauche aux élections, c'est mentir.

C'est condamner à l'impuissance durable ces millions de salariés, "d'auto-entrepreneurs" et d'artisans qui subissent la dureté de la droite de Macron et d'Édouard Philippe. Seule l'union des progressistes, de notre camp social, peut ouvrir un nouveau chemin.

Et cela dès 2024 comme le veulent les jeunes écolos, socialistes et insoumis, comme le demandent 24 maires de gauche et comme nous, la GDS, y travaillons aussi, en faisant signer en ligne leur pétition populaire pour une liste unie aux européennes : unionpour2024.fr

Bloc de gauche, majorité sociale

Lors des élections, le temps est fini du bipartisme où gauche et droite, à armes presqu'égales, alternaient au pouvoir. Où on pouvait se concurrencer à gauche aux premiers tours et dans les scrutins proportionnels. Aujourd'hui l'extrême-droite, par sa force et sa menace, change la donne. Avec la tripartition électorale actuelle, c'est le plus gros des trois blocs qui l'emporte, et, si elle ne s'unit pas, la gauche cesse d'être un bloc, elle éclate en morceaux et laisse le pays sous la coupe de la droite, avec Le Pen en embuscade aux portes du pouvoir. Veut-on voir encore et encore le duo Macron/Le Pen, désastreux en termes de recul écologique et social ? Pour une alternative majoritaire rassemblant la jeunesse et le salariat (sans emploi et retraités inclus), il faut un bloc de gauche.

Aux dernières élections européennes, en 2019, la gauche s'en est sortie en sièges d'eurodéputés. Elle a eu 25 élus au total contre 31 aux droites et 23 à l'extrême-droite. Mais par son éparpillement en 5 listes, la gauche a nourri sa propre division aux municipales, régionales et présidentielles qui ont suivi, avec ses polémiques et au final l'échec.

Unité pour 2024 et après

Pas de division aux européennes qui arrivent ! Ce n'est pas seulement une question de sièges mais surtout de fond, de crédibilité. Comment prétendre gouverner si on n'est pas capable, ensemble, de «reconquérir la partie de l’électorat populaire qui a été perdue» et « proposer une autre vision de l’Europe » (Julia Cagé et Thomas Piketty) ? Protéger les classes populaires, lutter contre la concurrence déloyale –sociale et environnementale– et pour une réindustrialisation écologique, peser mondialement contre le dérèglement climatique. Voilà des axes qui méritent de s'unir pour gagner en 2024 et après.

Dans cet esprit, avec nos amis  d'Ensemble, de Nouvelle Donne et de Peps, nous en  avons débattu à la Fête de L'Huma avec François Ruffin, Alexis Corbière, Olivier Faure, Cyrielle Chatelain, Gérard Filoche et bien d'autres (voir quelques photos en cliquant ICI). Vous pourrez voir bientôt les vidéos de ces rencontres via notre site : gds-ds.org

Signer, écouter, débattre... sans oublier de manifester samedi prochain 23 septembre dans nos villes "contre les violences policières, le racisme systémique et pour les libertés publiques".