Pour la libération des prisonniers d'opinion en Algérie
Des rassemblements ont eu lieu le 2 décembre à Paris et en région devant un certain nombre de consulats d'Algérie, pour exiger la libération de Louisa Hanoune (secrétaire générale du Parti des travailleurs d'Algérie) et de tous les prisonniers politiques et d'opinion en Algérie. Ci-dessous la déclaration de la Gauche démocratique et sociale (GDS) à cette occasion.
A force de manifestations pacifiques, le peuple algérien a obtenu le départ du quasi moribond président Bouteflika. Mais la révolte populaire ne visait pas qu’un homme mais tout un « système » associant affairistes, officiers supérieurs et politiciens.
Acculé le régime a changé quelques têtes, mais résiste pour maintenir à tout prix son pouvoir et ses privilèges. Le nouvel homme fort, le général Gaïd Salah est un pur représentant de c e système détesté par les algériens. Il n’avait pas réussi à imposer une élection présidentielle en juillet. Après avoir trouvé 5 candidats (qui tous ont à un moment ou à un autre ont soutenu Bouteflika), le pouvoir prévoit une élection présidentielle fixée au 12 décembre. Les manifestations se poursuivent les mardis et vendredis en Algérie, et le rejet de cette présidentielle s’y exprime avec force. Et Amnesty international s’inquiète car, selon cette organisation, « le début de la campagne pour la présidentielle du 12 décembre en Algérie se déroule dans un "climat de répression" et d'atteintes aux libertés, défavorable à la libre expression des opinions ».
Avec la revendication d’une assemblée constituante pour refonder la République algérienne, la révolte du peuple algérien se situe sur le terrain démocratique, mais c’est aussi un combat social. Les grèves ouvrières et les mobilisations en cours visent à l’amélioration des conditions de vie. Le pouvoir tourne le dos à ces exigences, il multiplie des lois liberticides, les hausses de taxes et d’impôts et une loi abroge la règle de souveraineté nationale dans le domaine de l’investissement étranger, livrant un peu plus le pays aux multinationales.
Louisa Hanoune a été arrêtée le 9 mai dernier et condamnée le 25 septembre à 15 ans de prison. Des dizaines et des dizaines de personnes croupissent également dans les geôles algériennes pour avoir manifesté depuis le mois d’avril contre le régime algérien. L’exigence de la libération de tous les détenus politiques et d’opinion est une évidence pour les militant.e.s du réseau de la Gauche démocratique et sociale.
Au Liban, au Chili, à Hong-Kong, en Irak, en Colombie, au Soudan, en Equateur, …les peuples se soulèvent contre l’ordre néo-libéral qui s’est imposé dans le monde entier depuis plus de trente ans. La solidarité internationale et l’internationalisme dont le mouvement ouvrier a toujours été porteur est plus que jamais nécessaire.
Libération de Louisa Hanoune et de tous les prisonniers politiques en Algérie !
Vive la solidarité internationale des travailleuses et travailleurs !