La gauche européenne au pied du mur
La politique imposée à l’Union européenne par Angela Merkel est dans l’impasse : la réduction accélérée des déficits publics généralise une austérité qui accentue la récession et, au final, le montant des dettes publiques.
Où est le « pacte de croissance » présenté, en juin 2012, comme le contrepoids décisif de la politique d’austérité imposée par le Traité européen de Merkel et Sarkozy, le TSCG ? Il semble, malheureusement, avoir disparu corps et bien. Nulle trace de ce pacte dans les prévisions catastrophiques de croissance réalisées par la Commission européenne. Nulle trace, surtout, de ce pacte dans les faits.
Pire, le compromis accepté, à l’unanimité, par les chefs d’État et de gouvernement européen entérine une baisse de plusieurs dizaines de milliards d’euros d’un budget européen déjà dérisoire(1) et ramène ce budget à ce qu’était celui de l’Europe des 15, en 2004. Il ne reste donc plus que le TSCG qui impose l’austérité, non seulement dans tous les budgets des États signataires, mais aussi dans le budget européen lui-même.
La gauche européenne est donc au pied du mur, placée devant un choix décisif.
Soit continuer la politique voulue par Merkel et Sarkozy c’est-à-dire chercher à imposer partout en Europe une austérité et une récession sans fin qui menace l’existence même de l’euro et de l’Union européenne.
Soit décider d’une autre politique qui s’opposerait à la politique de Merkel. Cette autre politique signifierait, dans l’immédiat :
(1): Le budget européen représente 1 % du PIB de l’Union européenne ; le budget fédéral des États-Unis plus de 20 % du PIB. (retour)