L'épidémie de la Covid-19 se développe à nouveau ! La question sanitaire est réelle. Les gestes barrières (masques, lavage des mains, distances physiques ...) ne sont sans doute pas suffisamment respectés, et pas toujours faciles à respecter. Et une des raisons en est la communication gouvernementale à ce sujet qui a souvent été contradictoire.

Des moyens pour la santé et l’éducation !

On demande aux universités de diviser par deux le nombre des étudiants dans les amphis sans fournir aucun moyen financier supplémentaire ou mobiliser des locaux publics. C’est une blague. Les profs vont faire quoi? Dédoubler les amphis? Quant aux entreprises, on annule les impôts de production sans contrepartie sur la sécurité au travail, sur l’emploi ou la formation. C’est encore une sinistre blague.

Pour  faire face à l’épidémie, il faut des moyens humains. « Plus de fric pour l’hôpital public », c’est ce qu’on pouvait lire sur la banderole brandie par les soignants qui ont interpellé Macron devant  un hôpital parisien.

L’urgence est à exiger des moyens pour la santé, pour l'hôpital public, les universités, les collèges et les lycées. Et qu’on ne nous interdise pas de manifester !

Des moyens contre la pauvreté

Un million de personnes sont en train de rejoindre les 9,3 millions de personnes vivant déjà en dessous du seuil de pauvreté, dont près d’un quart ne mangent plus à leur faim. Salariés en CDD non renouvelés, intérimaires sans mission, étudiants à la recherche de petits boulots... La crise est là, et ce n’est malheureusement qu’un début, alors qu’on compte déjà plus de 500 plans sociaux (terme technocratique pour ne pas dire plans de licenciements) ! Le gouvernement reste sourd aux alertes des acteurs de la solidarité qui affirment qu’« une vague de pauvreté s’abat sur la France ». Macron et sa bande refusent la hausse des minima sociaux (en premier lieu du RSA) et l’idée d’un revenu pour les moins de 25 ans sans travail. Macron se préoccupe plus de la restructuration du capitalisme (soutien en sous-main à Véolia pour absorber Suez) que des victimes de la crise !

Les moyens financiers existent ! Plutôt que de dilapider l’argent public en subventions sans contrepartie aux entreprises ou en réductions d’impôts qui vont grever les investissements nécessaires pour la transition écologique indispensable et les reconversions industrielles nécessaires.

Travailler à une plateforme commune

A gauche, tout le monde parle de rassemblement…mais il ne se fait toujours pas. Plutôt que de débattre pour savoir autour de qui il peut ou non se réaliser, il est temps que toutes les composantes de la gauche sociale et écologiste s’attellent à la réalisation d’une plateforme commune qui réponde aux exigences sociales et environnementales de l’heure.

Pour en débattre, Démocratie et Socialisme, la revue mensuelle de la Gauche démocratique et sociale (GDS) organise une réunion publique en ligne, diffusée sur Facebook et Youtube le mercredi 14 octobre à 18h30. Eric Piolle (maire EELV de Grenoble), François Ruffin (député LFI), Benjamin Lucas (Génération.s), Claire Lejeune (ex co-secrétaire des jeunes écolos), Gérard Filoche (GDS) ... et d'autres intervenants répondront à la question : « A gauche, construire une plateforme commune : mission impossible ? ».