Du côté des justes
Les « Justes », c’est le nom qui a été donné aux Européens de divers pays qui, lors de la seconde guerre mondiale, au péril de leur vie, ont aidé des juifs alors persécutés par d’autres Européens soumis ou fascinés par la barbarie nazie.
Avançons nous un peu, et admettons que c’est un nom honorifique qui pourrait aussi être donné à tout homme ou toute femme osant faire passer une exigence morale universelle avant l’obéissance aveugle à des lois, des décrets ou une idéologie aux objectifs explicitement ou implicitement plus restreints, instituant une inégalité de fait, qu’elle soit d’ordre social, national ou ethnique. Dans cette catégorie pourraient ainsi, par exemple, se retrouver les membres du réseau Jeanson et les autres participants au mouvement anticolonialiste français de résistance à la guerre d’Algérie.
Mais c’est aussi là qu’il importe, dès à présent, d’inscrire juifs et israéliens (ce qui, n’en déplaise aux idéologues, n’est pas, par définition, identique) s’opposant courageusement aux exactions souvent sanglantes de l’État d’Israël, jetés en pâture à l’opprobre public par les propagandistes de ce même État, et parfaitement passés sous silence par les principaux mass médias occidentaux.
EN PALESTINE ET EN ISRAËL
Ce peut être un bonheur de reconnaître une insuffisance : en l’occurrence, la liste des noms et des associations que nous proposons s’avère à coup sûr incomplète, car elle est circonscrite aux limites étroites d’un article paraissant dans les colonnes d’un mensuel aux moyens modestes. Tout un chacun aura donc à cœur d’en trouver des compléments tout aussi légitimes(3).
EN FRANCE ET DANS LE MONDE
De plus en plus nombreux sont ceux qui refusent de se reconnaître dans la politique à bien des titres criminelle menée par les dirigeants actuels de l’État d’Israël, et surtout qui n’hésitent pas à le faire savoir. Qu’ils se définissent comme antisionistes ou post-sionistes n’entre pas ici en ligne de compte, d’autant moins qu’il peut aussi s’agir de prises de position individuelles fondées sur des critères éthiques se situant hors de ce type de différenciations. Là également, notre liste sera bien incomplète.
N’est-il en effet pas temps de comprendre que le conflit en cours n’est en aucune façon une nouvelle Guerre contre les juifs, mais l’expression d’une situation coloniale aussi tragique qu’anachronique ?
Philippe Lewandowski
(1): AATW, http://awalls.org/, consulté le 24-04-2010. (retour)
(2): Palestine : une parole juive contre l’occupation / Cercle Juif pour une Paix Juste, dans L’Humanité du 24 avril 2010. (retour)
(3): Par exemple dans les liens vers les sites anticolonialistes et les sites solidaires, sur le site de la Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien, consulté le 24-04-2010. (retour)
(4): AIC, consulté le 24-04-2010. (retour)
(5): ICAHD, consulté le 24-04-2010. (retour)
(6): BTSELEM, consulté le 24-04-2010. (retour)
(7): UJFP, consulté le 24-04-2010. (retour)
(8): IJAN , consulté le 24-04-2010. (retour)
(9): Article publié sur le site d’Euro Palestine, consulté le 24-04-2010. (retour)