Dominique Strauss-Kahn crache le morceau
DSk a tenu un meeting invité par Gérard Collomb, maire de Lyon, président du "comité de la gauche pour le oui au traité constitutionnel": Dsk s'y prononcé pour que le 1er décembre, jour de la consultation des militants socialistes sur le traité européen, le PS tranche "définitivement" entre le réformisme et les "faux-semblants" d'un "refuge dans la rupture".
L'ancien ministre socialiste a déclaré qu'il s'agissait pour son parti d'accepter "de se joindre à la grande famille des socio-démocrates", alors que le PS a jusqu'ici "choisi la réforme, mais sans l'assumer".
Derrière le débat sur l'Europe, il y a, a dit DSK, "un autre débat", déjà "tranché par tous les autres partis: savoir si nous sommes un parti définitivement réformiste, qui peut aller loin dans la radicalité, mais qui accepte de se mettre les mains dans le cambouis" pour "aider les plus démunis". "Nous n'avons jamais franchi ce pas", a relevé le député du Val d'Oise. Il a appelé les socialistes français à "s'affranchir des faux-semblants, à refuser tous les mythes par lesquels on veut nous faire peur". "Si le non l'emporte, nous serons le seul grand parti de la gauche en Europe qui reste torturé par les démons du passé", a-t-il averti. "Si le oui l'emporte", alors nous acceptons d'être nous-mêmes, nous n'avons plus peur d'être traités de socio-traîtres par ceux qui se prétendent à notre gauche". DSK s'exprimait devant 400 personnes réunies à la Cité internationale de Lyon, avec Elisabeth Guigou et Bernard Kouchner.
La vérité est dite sans fard : si le “oui” l'emporte, ce sera la politique des amis de Dsk qui l'emportera, celle qui domine en Europe dans le Pse, celle de MM. Blair et Schrôder, celle que nous n'avons pas encore accepte de suivre assez franchement jusque là, selon Dsk. Ce sera sa politique des “reforems douleureuses et difficiles” où les acquis sociaux reculeront encore et encore. C'en sera fini des “leçons du 21 avril 2002”, nous ne courerons plus aprés les couches populaires, nous ferons une politique de classe moyenne acceptant le capitalisme, faisant tous les compromis nécessaires avec le libéralisme...comme le traité consitutionnel de Giscard cherche à le codifier définitivement...
