GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Le social au cœur

Déplacement de Benoit Hamon en soutien avec les 60 salariés licenciés

C’est là que nous devons porter notre message politique, exprimer notre soutien, faire des effets médiatiques pour pointer du doigt le sors des centaines et des milliers de salariés victimes des plans financiers d’économie, victimes de la crise économique, victimes de la rentabilité et des politiques actionnariales.

Là et pas dans des arrières cours de congrès ou de conseil national. C’est ce que les militants socialistes doivent porter, c’est ce que les cadres du parti et nos élus doivent porter, c’est ce que nous avons toujours défendu. Le PS doit retourner au plus près des salariés, des précaires, de tous ceux qui aujourd’hui souffrent d’une politique néo libérale qui, même à bout de souffle, continue d’ajouter de la crise à la crise.

Un exemple parmi tant d’autre, celui de l’Usine HENKEL de Châlons en Champagne dont la fermeture a été annoncée pour mars 2009. Un grand groupe, mondial, en progression constante, loin d’approcher la liquidation judiciaire, carnivore, avale les sociétés concurrentes et sacrifie les salariés sous l’égide de la rentabilité accrue.

Non, le Parti Socialiste ne peut pas et ne doit pas laisser passer ce genre d’actes sans porter sur place sa voix et sans affirmer sa qualité de parti d’opposition, réelle et sans ambiguïté face à une droite qui accumulent les attaques les plus violentes. C’est ce que nous avons fait, le 5 décembre dernier en organisant, dans un cadre unitaire avec l’intersyndicale de l’usine (CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC) une rencontre, devant le site de production, avec Benoit HAMON, député européen du Grand Est, et Gérard BERTHIOT, 1er vice-président de la Région Champagne-Ardenne. Cette rencontre est importante pour la lutte des salariés, importante pour le bassin d’emploi de Châlons en Champagne dont les futures fermetures d’usines sont d’ores et déjà bien plus que des rumeurs. Elle fût l’occasion de contrer une vision passive du Parti Socialiste celle d’un parti éloigné des préoccupations de nos concitoyens et de leur vécu.

Nous avons également rencontré le Président de Henkel Technologies France, et n’avons pût que constater que nos préoccupations et nos analyses n’avaient à aucun moment la même lecture de faits pourtant communs. Cette rencontre nous a conforté dans l’idée que seule la puissance publique est à même d’apporter par ses décisions la sécurité, la défense que les salariés sont toutes et tous en droit d’attendre. C’est dans ce cadre que Benoit HAMON a indiqué aux salariés, aux médias présents mais aussi aux dirigeants du groupe HENKEL, que sa première sortie en tant que porte-parole du Parti Socialiste avait pour but de demander que soit rétablie "une forme d'autorisation administrative de licenciement pour les entreprises profitables" afin d'éviter des "licenciements boursiers" qui déboucheraient sur une "catastrophe" économique.

Ce n’est qu’un début…

Yann Djermoun

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