Après la conférence de presse de Macron et le séminaire gouvernemental, il est nécessaire de construire une riposte générale. Elle doit avoir lieu sur le terrain social avec la convergence des luttes sociales, du mouvement des gilets jaunes, des mobilisations pour l’urgence climatique. Elle doit se dérouler sur le terrain politique.

Macron n’a rien changé à sa politique. Il va accélérer. C’est le message principal distillé depuis sa conférence de presse. Ne pas augmenter les impôts des plus riches (ISF), refuser toute hausse des salaires et des pensions, laisser prospérer les hausses des carburants, s’attaquer au système de retraite en baissant les pensions de celles et ceux qui voudraient partir à 62 ans … pour les contraindre à travailler plus, voilà la partie du programme la plus immédiate.

De l’argent, il y en a

Quant à l’urgence climatique, alors que les mesures sont connues, qu’il faudrait dégager des moyens financiers et engager une rupture avec le mode de production capitaliste prédateur de richesses, Macron en appelle à l’action citoyenne. Une assemblée tirée au sort ne règlera rien si les choix politiques ne sont pas faits et les moyens mis en œuvre.

Les moyens existent, comme l’a montré la rapidité de mobilisation des milliardaires pour Notre-Dame. Éradiquer la fraude fiscale, développer un impôt progressif permettraient de nourrir les budgets nécessaires pour en finir avec les fins de mois difficiles et combattre efficacement les risques majeurs de fin du monde.

Ce n’est pas le choix de Macron et son monde qu’il a choisi d’épargner une nouvelle fois.

Mobilisation sociale et politique

Pour changer la donne, il faut s’atteler à une riposte générale sur le terrain social. Les mobilisations annoncées du 1^er mai et du 9 mai sont deux moments à saisir pour encourager la convergence des luttes pour la santé, pour le logement, pour les salaires, pour le climat… Il y aura d’autres échéances. Toutes sont à saisir.

Mais il faut un plus. Pour réellement attaquer Macron et sa politique, il faut opposer un front uni de la gauche autour de mesures d’urgences qui puissent constituer un programme de gouvernement alternatif. Ces mesures beaucoup les ont portées, suggérées dans les dernières semaines. Mais chaque force reste dans son couloir tout en parlant d’unité, de rassemblement, de fédération, de front populaire. Il faut passer aux actes !

 Dans nos entreprises, nos villes ou nos campagnes, renforçons les mobilisations unitaires.