Oui, nous saluons la réunion des partis de gauches et écologistes qui s’est tenue samedi matin  et la marquons d’une pierre blanche sur le chemin de la construction de l’unité. Tout le monde (ou presque*), autour de la table, pour un premier tour de piste où chacun semble avoir pu exprimer ses priorités et son approche, une écoute respectueuse. Évidemment pas de « fumée blanche » comme le dit Julien Bayou. Mais seuls les chroniqueurs impatients d’annoncer un échec pouvaient laisser entendre qu’elle était attendue dès ce premier rendez-vous.

Le 17 avril : une première étape  pour sortir de  l’impasse de la division.

Pas de « fumée blanche » mais pas « de bras de fer » et c’est là l’important : un nouveau rendez-vous fin mai intégrant des collectifs citoyens, un pacte de «non-agression», l’ouverture de débats publics autour des programmes, et la mobilisation collective autour de sujets fédérateurs - le climat, la lutte contre la réforme de l’assurance chômage, ou contre la réforme des retraites.  Cela va dans le bon sens, nous en sommes !

Ne pas s’engouffrer dans une nouvelle impasse.

Mais gare à ceux qui chercheraient à prendre quelque raccourci et s’engouffreraient immédiatement dans une nouvelle impasse celle d’une unité partielle excluante. Olivier Faure et Yannick Jadot ont semblé bien impatients d’afficher à deux un premier front commun, au risque d’apparaître comme voulant se contenter de la perspective d’une alliance EELV/PS.

Comme le dit Eric Coquerel,  "l'unité qui embrouille : c'est non ! Le rassemblement qui clarifie, c'est oui". Nous partageons aussi ce qu’a affirmé (entre autres) Benoit Hamon : «Une candidature commune, c’est une candidature qui regroupe toute la gauche, des socialistes aux insoumis ; une candidature qui regroupe les écologistes et les socialistes ce n’est pas une candidature commune, c’est un remake de la dernière présidentielle ». Le rassemblement à construire, c’est celui de toute la gauche du PS à LFI, d’EELV au PCF, et incluant Ensemble !, Génération.s, GDS, GRS, Nouvelle Donne, Place Publique…

Des collectifs partout pour faire entendre cette volonté d’unité, porteuse d’une ambition transformatrice.

Selon le sondage  Odoxa paru jeudi, 81% des sympathisants de gauche, quelle que soit leur sensibilité, souhaitent un candidat commun. C’est le moment de donner du poids à cette volonté populaire.

Samedi dernier s’est également tenue avec réussite, le premier rendez-vous pour la construction de groupes locaux de «2022 vraiment en commun ».

Ensemble, signataires des différents appels Plus jamais ça, 2022 vraiment en commun, Unité et alternative 2022  regroupons nous localement, faisons vivre le débat local, sur le contenu de l’unité à construire.

Pour sa part GDS a décidé de verser au débat une « contribution à une plateforme commune ».

* Nous regrettons évidemment le fait que GDS (comme d’autres formations politiques de la gauche) n’ait pas été conviée, seuls les partis ayant des parlementaires (députés, sénateurs, députés européens) et les équipes des candidats déclarés ayant  été invités.  Nous souhaitons vivement pouvoir  rapidement y apporter nos propositions.