GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

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Battre la droite !

Les élections municipales sont des scrutins particuliers. Les configurations et les enjeux locaux y tiennent évidemment la place principale ainsi que le bilan de l’équipe sortante et la personnalité du maire en place. Il serait pourtant faux de considérer que les questions de politique nationale n’ont aucun impact sur les résultats. La vague en faveur des listes menées par les socialistes lors des élections municipales de 2008 était d’ailleurs la manifestation du rejet de la politique sarkoziste et la préfiguration de la victoire de 2012. La mise en place du quinquennat accentue cette tendance à la nationalisation des élections intermédiaires. Un récent sondage met ainsi en lumière que 25 % des électeurs voteront en fonction de considérations nationales.

C’est pourquoi, les mécontentements générés par la politique du gouvernement en matière économique et sociale font planer un danger réel sur l’issue des scrutins de mars : celui de l’abstention-sanction de l’électorat de gauche. Tous les militants socialistes qui mènent campagne sur les marchés, font du porte-à-porte, sont bien placés pour sentir ce risque. Nous pouvons et devons comprendre les motifs d’insatisfaction et de colère d’une partie des électeurs qui ont contribué à la victoire de François Hollande. Pourtant, nous savons que, dans chaque commune comme au niveau national, une victoire de la droite aux municipales aurait un effet désastreux tant sur la vie quotidienne que sur le rapport de force social et politique.

Dès le 23 mars, il faut assurer la meilleure place et, si possible, la victoire pour les listes qui rassemblent la majorité de la gauche et notamment de celles qui, dès ce premier tour, rassemblent toute la gauche. Les victoires qui n’auront pas été obtenues au premier tour, devront l’être au second, grâce à la réalisation de l’unité de toute la gauche autour d’un projet municipal.

Ville de gauche, ville de droite

La commune est le premier espace d’expression des inégalités sociales. Bien souvent, le plan d’une ville est la traduction spatiale de ces inégalités. C’est pourquoi la gestion d’une municipalité ne peut se ramener à un ensemble de « bonnes pratiques » gestionnaires. Le positionnement politique de la majorité municipale donne immanquablement un contenu social à son action.

• En termes de développement des services publics, de transports notamment, les liaisons, le cadencement ou la tarification impactent fortement le quotidien. Non seulement l’opposition gauche/droite subsiste sur le développement éco-responsable entre le « tout-voiture » et la mise en place de pôle d’échanges multi-modaux, mais aussi, sur la prise en compte des contingences sociales d’une politique de transports respectueuse de l’environnement.

• La politique du logement est le révélateur par excellence de la « couleur politique » de la municipalité. Les villes gérées par la gauche privilégient depuis plusieurs années maintenant un développement harmonieux et intégré du logement, articulant le logement social, l’accession sociale et le locatif privé.

Il n’est guère besoin d’aller chercher les cas extrêmes d’arrêtés « anti-mendicité », pour voir comment l’aveuglement idéologique de la droite libérale implique un traitement indigne de nos concitoyens les plus fragilisés par la crise.

• Considérer le chômage comme un choix et les bénéficiaires des minimas sociaux comme des « assistés », conduit parfois la droite à des décisions particulièrement injustes : refus d’inscrire dans les cantines les enfants dont les parents ne travaillent pas, demande de contreparties de « bonne volonté » pour ceux qui bénéficient d’aides du CCAS, etc…

• Le climat actuel avec la recomposition de la droite autour de la « manif pour tous » fait légitimement craindre le pire, notamment en termes de politique culturelle (bibliothèques…)

Contre l’imposture bleue marine

L’extrême-droite, digne héritière du fascisme à la française, entend profiter du climat actuel des affaires (qui touchent l’UMP) et du désappointement de l’électorat de gauche qui a cru, à juste titre, que « le changement, c’est maintenant ». Mais aussi de la radicalisation d’une partie de l’électorat de droite. Qu’on se souvienne que, dans les années 90, le FN a déjà dirigé des municipalités (Toulon, Vitrolles, Marignane, Orange). Ce fut à la fois catastrophique pour la vie des habitants (mauvaise gestion, clientélisme) et pour les libertés (chasse aux sorcières contre les associations indépendantes). Voter à gauche le 23 mars, c’est aussi lutter contre l’extrême droite !

Ne laissons pas la droite se reconstruire

L’UMP a récemment sortie ses 17 propositions pour la France. Parmi elles figurent la fin du CDI, la retraite à 65 ans, la dégressivité des allocations chômages, le retour de la politique de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Il s’agit d’un programme d’une violence sociale sans précédent. Il n’est pas question de prendre le risque de donner un quelconque crédit à ceux qui le portent.

Le 23 mars, il faut aller voter !

Il faut aller voter pour donner la majorité à la gauche !

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