GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Féminisme

Avortement : les femmes décident !

Le samedi 28 septembre est une journée internationale pour le droit à l'avortement. En France des manifestation sont lieu dans de très nombreuses villes. C'est le cas, par exemple, à Toulouse où les camarades du réseau de la Gauche démocratique et sociale (GDS 31) sont signataires de l'appel unitaire que nous reproduisons ci-dessous.

Dans de nombreux pays, ce droit n’est toujours pas acquis : de Malte à la Macédoine, du Maroc à l’Algérie, dans la majorité des pays d’Amérique Latine, l’avortement n’est toujours pas légal.

Dans d’autres il est très limité : au Chili suite à des mobilisations massives il a été dépénalisé en 2017 en cas de viol et de risque vital pour la mère ou le fœtus, en argentine en 2018, également suite à une mobilisation importante, le Parlement approuvait une loi rejetée par le sénat. Une nouvelle proposition a été déposée que le nouveau gouvernement devrait appuyer.

En Irlande en Mai 2018,  après le oui massif au  référendum, l’avortement a été légalisé.

 Dans d’autres pays, quand il est légal, des forces obscurantistes, religieuses et politiques cherchent à le remettre en question : ce fût le cas en Espagne en 2015, en Pologne en 2016 et où seules les mobilisations massives ont fait reculer les gouvernements. Aujourd’hui une nouvelle vague réactionnaire s’attaque au droit fondamental des femmes : celui de choisir. Aux Etats-Unis, suite à l’élection de D. Trump, dans 28 Etats  sur 50, de nouvelles règles ont été mises en place pour restreindre ce droit.

Mais il est une autre façon de restreindre ce droit : les politiques d’austérité qui s’attaquent partout dans le monde aux systèmes de santé sont un frein dans l’accès à l’IVG. En France, les fermetures de lits de centres de proximité, le maintien de la clause de conscience des médecins, la baisse des subventions, notamment pour le Planning Familial, autant d’obstacles qui pénalisent les femmes, en particulier les plus pauvres.

Ainsi ce sont encore, chaque année en France, entre 3.000 et 5.000 femmes contraintes d’aller à l’étranger pour dépassement des délais. Celles qui n’en n’ont pas les moyens sont alors confrontées à une grossesse non désirée.

Face à cette situation, nous réaffirmons la nécessité d’une prise en charge de proximité simplifiée et gratuite de l’IVG.

Cela suppose: l’arrêt des fermetures de lits et de services ; le maintien et le développement des services publics sur tout le territoire ; un centre IVG à hôpital pour toutes les femmes, avec choix de la méthode, l’allongement du délai légal, la suppression de la clause de conscience spécifique à l’IVG, l’application ferme de la loi contre le délit d’entrave, des moyens pérennes pour les associations, le développement d’une politique d’éducation, de prévention, la fin de la culpabilisation des femmes qui avortent, l’accès et la gratuité des moyens contraceptifs.

Partout dans le monde et en France des femmes se mobilisent. A Toulouse ces 3 dernières années les aides-soignantes et infirmières se sont  mises en grève contre des fermetures de lits et des suppressions de postes qui risquaient d’empêcher les femmes  d’avorter en allongeant les délais et en détériorant leur prise en charge. De nombreuses associations, syndicats et partis se sont  mobilisés à leurs côtés. Ces mobilisations ont  été, en grande partie, victorieuses. La lutte paye ! Mobilisons-nous le 28 septembre !

Un enfant, si je veux, quand je veux !

Se battre pour le droit fondamental des femmes de décider d’avoir ou non un enfant c’est aussi se battre pour l’accès à la PMA pour toutes. Il est aujourd’hui inacceptable que certaines d’entre nous soient discriminées en fonction de notre orientation sexuelle.

 

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