Macron a beau parler « vert » à la tribune de l’ONU, la France comme tous les grands pays capitalistes est en retard sur les objectifs de l’accord de Paris. Selon l’observatoire climat-énergie (1), si les émissions de gaz çà effet de serre ont un peu baissé en France en 2018, c’est dû à un hiver doux. En revanche la France est très en retard sur tous ses objectifs de réduction (logement, transports, énergie…).

Le capitalisme est le problème

Macron pense que le capitalisme n’est pas le problème, mais la solution à la question environnementale. Or pour reprendre les mots d’Albert Einstein : « Le capitalisme est la source réelle du mal » (2). D’ailleurs, est-ce un hasard si 82 % des entreprises du CAC 40 n'ont pas de stratégie de neutralité carbone ? (3) Malgré tout le baratin « socialement responsable » des grandes entreprises, la course au profit maximum reste la règle du système capitaliste. Autant de raisons à continuer à manifester en France n’en déplaise au Président des riches qui préférerait nous voir en Pologne !

Ce que craint le grand commis de la bourgeoise qu’est Macron, c’est la jonction entre les colères sociales et environnementales. Alors que les gilets jaunes et les marcheurs pour le climat allaient manifester ensemble à Paris samedi dernier, la police a chargé, nassé et tabassé les manifestants. Les atteintes aux libertés sont un penchant naturel du néo-libéralisme. En France, cela se traduit par une remise en cause inacceptable du droit de manifester.

Le gouvernement renonce finalement à raboter l'aide à domicile pour les seniors, car il est inquiet. Il scrute attentivement les mouvements sociaux qui travaillent tout le pays. Le pouvoir  sait qu’il est minoritaire politiquement, ce qui explique ses craintes de voir aussi une montée du refus de sa contre-réforme des retraites. Ne pas augmenter la part du PIB consacré aux retraites alors que le nombre de retraités augmente, cela entraîne inévitablement une baisse des pensions. C’est bel et bien l’objectif premier de la réforme Macron-Delevoye.  Construire un large front intersyndical dans les entreprises comme au plan national est une urgence !

Vite, un comité de liaison

Depuis la fin août, chaque formation de gauche tient ses universités. Toutes ces réunions sont l’occasion de débats où se rencontrent les différents responsables de toutes les sensibilités de la gauche. Il serait temps, grand temps que se formalise un cadre national d’échanges entre tous, un cadre qui permettrait de vérifier les points d’accord et de débattre des divergences. La Gauche démocratique et sociale (GDS) propose à toutes les formations qui le souhaitent de mettre sur pied sans plus tarder un comité de liaison. Serions-nous obligés en 2022 de revivre un deuxième tour Macron-Le Pen ? Nous ne le pensons pas. Alors vite, posons les premiers jalons du rassemblement indispensable à l’émergence d’une alternative de gauche, porteuse d’un projet démocratique, social et écologique.

Pour approfondir toutes ces questions, venez en débattre avec les militant.e.s du réseau de la Gauche démocratique et sociale aux journées de GDS organisées cette année  à Pau les 16 et 17 novembre (inscription et renseignements contact@gds-ds.org).

(1) La France ne tient pas ses objectifs  Reporterre 19/9/2019

(2) "Le capitalisme voilà la source du mal " L'Humanité 15/08/2015

(3) Les entreprises du CAC 40 ne montrent pas l'exemple sur le climat France-Inter 25 / 09 / 2109