Soutien aux salariés de l’aéronautique
Nous reproduisons ici un communique de presse de la Gauche démocratique et sociale (GDS) à propos de l'annonce brutale de la direction d'Airbus de milliers de suppressions d'emplois.
Airbus supprime plus de 15 000 emplois
Soutien aux salariés de l’aéronautique
La Gauche démocratique et sociale (GDS) dénonce le plan d’une brutalité extrême que la direction d’Airbus vient d’annoncer : disparition de 15 000 emplois, dont 5 000 en France. (plus de 3000 à Toulouse, plus de 1000 sur Nantes et Saint-Nazaire,….). Ces suppressions d’emplois à Airbus risquent d’entraîner une hémorragie tout aussi grave chez les nombreux sous-traitants d’Airbus. Le plan annoncé par Airbus est un acte supplémentaire de désindustrialisation inacceptable.
GDS appelle à soutenir les mobilisations que les salariés d’Airbus vont décider avec leurs organisations syndicales. Il faut exiger du gouvernement l’interdiction des licenciements annoncés.
Le plan de charge d’Airbus est encore bien fourni. Sur certains sites, les salariés qui étaient en chômage partiel sont d’ailleurs rappelés pour travailler sur leurs jours fériés.
Airbus reçoit d’importantes aides publiques depuis de nombreuses années, et tout dernièrement encore dans le cadre du plan de soutien à l’aéronautique d'un montant de 15 Mds € ! Que les impôts des citoyens servent à financer des licenciements est scandaleux. L’état doit retrouver un rôle de stratège en matière industrielle. Il doit exiger que les aides publiques soient conditionnées au maintien des emplois et au non-versement des dividendes. D’autant plus dans les entreprises où il est actionnaire. L'urgence est aujourd’hui à la préservation des emplois et des compétences (formations, maintien du chômage partiel…), et à la préparation d’une diversification industrielle indispensable pour palier aux mono-industries fragilisant nos territoires.
La transition écologique nécessite des reconversions, mais aussi des reconstitutions et constructions de filières nouvelles (isolation des bâtiments, énergie, transports, alimentation…), créatrices d’emplois locaux et non délocalisables. Elle permettra aussi des transferts de savoir-faire de haut niveau disponibles dans l’aéronautique. Cela ne peut pas se faire en envoyant au chômage des milliers de salariés. Tout au contraire, c’est en s’appuyant sur les savoir-faire des salariés qu’une transition écologique dans la justice sociale est possible.
Gérard Filoche - Marlène Collineau (GDS 44) - Christian Bélinguier (GDS 31)