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49-3 ou referendum : derrière la question de la démocratie, celle de l’alternative politique

Le bras de fer engagé sur le dossier des retraites pourrait se terminer sans vote à l’Assemblée. Non pas qu’il y ait un risque de fronde ou d’absence de majorité ! Uniquement parce que Macron veut aller vite. L’opinion est hostile à la réforme par points de Macron, l’opinion est défavorable au 49-3 Mais cette majorité d’opinion ne parvient pas à s’exprimer massivement dans la rue. Et pour imposer un référendum il faudrait, comme pour ADP, plus de 4,5 millions de signatures.

Lorsque ni le débat parlementaire, ni les mouvements sociaux, ni même les sondages d’opinion ne permettent d’offrir un débouché, c’est que notre démocratie est grippée. Il reste un moment d’expression, ce sont les élections municipales à venir. Les 15 et 22 mars peuvent se transformer en referendum contre la politique de Macron. Mais cette expression probable risque d’être contrariée pour 3 raisons.

Risque de détournement des colères

La première c’est le risque de la dispersion des votes de mécontentement. C’est tout le jeu du Rassemblement National qui cherche à polariser le mécontentement en se gardant bien de se positionner réellement dans le débat sur les retraites ou sur les moyens pour la santé et les hôpitaux …

La seconde raison c’est le fait que les élections municipales portent des enjeux de proximité. C’est d’ailleurs bien naturel. Du coup, nombre d’électeurs feront leurs choix en fonction de réalités et d’enjeux locaux. Les municipales seront néanmoins un moment pour l’expression d’une exigence d’alternative à gauche là où des listes de rassemblement se sont constituées pour répondre aux principales urgences.

Pas d’alternative au niveau national …

La troisième raison c’est l’absence de projet commun porté nationalement par la gauche. Imaginons un moment que l’ensemble des forces de gauche et de l’écologie se soient rassemblées sur des propositions qui répondent aux principales urgences sociales, écologiques, démocratiques. Ce front commun apparaîtrait comme une alternative et polariserait le vote des électeurs.

C’est ce dernier point qui est central pour débloquer les crises que nous traversons. Cette urgence d’un plan commun de mesures, c’est la question sur laquelle nous pouvons et devons agir pour construire une alternative.

Prendre l’initiative

Ne pas le faire c’est le risque de se retrouver pris en étau entre Macron et Le Pen en 2022. Tout le monde en convient dans les discussions qui s’installent dans les manifestations, dans les réunions publiques. Le moment est venu d’agir pour un tel plan d’urgence porté par toute la gauche. Ce sera l’enjeu des prochains mois. Cela suppose des initiatives au plan national mais aussi le lancement d’un mouvement par en bas. Pour qu’enfin la majorité s’exprime démocratiquement.

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