Stop à la violence policière, Lallement doit être limogé
Nous reproduisons ici un communiqué de presse de la Gauche démocratique et sociale (GDS).
Stop à la violence policière, retrait des lois liberticides,
Lallement doit être limogé
Cette nuit, des forces de police ont délogé avec une violence inouïe un camp de migrants installé place de la République. La violence ne s'est pas arrêtée là : des journalistes ont été violentés et des élus ont été nassés. Toutes ces violences sont filmées et chacun peut constater l'abus de pouvoir dont il est question. Preuve s'il en était besoin des risques que fait peser l'article 24 de la loi "sécurité globale" qui dans la pratique vise à interdire la captation et la diffusion par vidéo d'images de la police.
Ces actes illégaux d'une brutalité choquante ont été justifiés par la préfecture de police de Paris et celle d'Île de France. Le pouvoir policier assume donc clairement ces agissements et les tactiques déployées. Ce n'est en effet pas un hasard si ces violences surviennent en plein débat sur la loi "sécurité globale". Les chefs policiers cherchent par là à signifier clairement le sens politique de ces lois : l'arbitraire et les violences policiers seront la règle encore plus qu'aujourd'hui et personne - même pas des élus ! - n'en sera à l'abri. C'est donc un avant-goût de l'avenir autoritaire que nous prépare en ce moment même ce gouvernement que nous avons eu cette nuit place de la République. Quand la police se permet de nasser des élus, la distance qui nous sépare d'un régime autoritaire n'est plus très grande.
C'est la goutte qui doit faire déborder le vase. Face à l’indignation que suscite les violences de la place de la République, le ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin, a été obligé de réagir en demandant une enquête express à l'IGPN. Mais les démocrates et défenseurs des libertés publiques ne peuvent pas faire confiance à cette institution structurellement impliquée dans le système qui autorise les violences policières dans ce pays. L'IGPN est une blanchisseuse de violences policières. Une mobilisation immédiate et massive de tous les démocrates de France est nécessaire pour exiger le retrait pur et simple des lois liberticides en cours d'adoption ainsi que le limogeage du préfet de Paris, Didier Lallement, le plus haut gradé impliqué dans la chaîne de commandement qui a piloté l'opération de la place de la République.
Tous les démocrates et toutes les forces politiques qui défendent les libertés publiques auront à cœur de se rendre aux manifestations prévues dans tout le pays (et notamment celle du samedi 28 novembre à Paris contre les lois liberticides). Nous sommes à un moment critique : si nous laissons passer, le virage autoritaire du pouvoir s'accélèrera encore plus et nous ne pouvons pas savoir où il s'arrêtera.