GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

La revue DS L'infolettre

Rassembler la gauche, vite !

Après avoir obtenu 40 milliards d’aides sans contrepartie, le patronat tente de pousser l’avantage en mettant en avant les petits patrons dans la rue. Cette offensive patronale survient au moment où les forces de la droite s’organisent, elles aussi, pour battre la gauche en 2017.

Nicolas Sarkozy vient d’être réélu à la présidence de l’UMP après une campagne très à droite. Bruno Le Maire et Alain Juppé, s’ils paraissent plus policés que l’ancien président de la République, n’en sont pas moins tout aussi à droite dans leurs propositions.

Le FN en embuscade

Quant au FN, il est en ordre de marche derrière Marine Le Pen réélue à la tête du parti d’extrême droite. Comme dans toutes les périodes de crise économique, et quand la gauche ne répond pas aux aspirations du salariat, le libéralisme sème le désespoir et entraîne la montée de l’extrême droite.

Mettons en échec le projet Macron, dans la rue et à l’Assemblée !

Emmanuel Macron a beau reconnaître à demi-mots que le pacte de responsabilité n’amène pas de résultats, il n’en tire qu’une seule conclusion : aller encore plus loin dans la libéralisation et le recul des droits sociaux, alors que c’est cette politique qui est à l’origine de la crise. C’est pourtant ce que propose le projet qu’il va présenter au conseil des ministres du 10 décembre. Extension du travail le dimanche et du travail de nuit, assouplissement des règles du licenciement… Mais aussi, recul inouï du droit du travail en donnant la possibilité à un salarié d’accepter, « volontairement », de négocier avec son patron dans le cadre, non plus d’un droit du travail protecteur, mais d’un droit civil où le pot de terre et le pot de fer sont considérés comme étant à égalité…

Au moment où le patronat dénonce le compte-pénibilité et la notion de 24 h minimum par semaine pour les CDD, n’investit pas, n’embauche pas mais au contraire supprime des emplois et distribue toujours plus de dividendes, il y a place pour une mobilisation unitaire dans le pays. Nous devons y travailler au plan syndical, comme au plan politique.

Rassemblons-nous pour changer de cap !

Les prochaines élections départementales s’annoncent difficiles pour toute la gauche. C’est maintenant qu’il faut préparer une perspective. Pour répondre à la colère, à l’exaspération populaire en repartant des attentes de 2012.

Tous les socialistes qui s’opposent à la politique menée par le gouvernement de Manuel Valls, doivent œuvrer au rassemblement de toute la gauche. C’est, dès à présent, l’alternative à la politique du Premier ministre et à son intention affichée de rechercher ultérieurement une alliance avec le « centre ». Un gouvernement Rose-Rouge-Vert, c’est la seule issue possible à l’impasse actuelle. Sur la base d’un programme de gauche de relance économique et de réponse aux besoins sociaux, de rupture avec l’orientation « pro-business » du gouvernement Valls.

La réorientation passe aussi par un changement de majorité au sein du PS. Toute manœuvre ou combinaison ne ferait qu’approfondir la crise politique. Les militants socialistes doivent se prononcer pour ou contre la politique menée en leur nom, mais sur laquelle ils n’ont jamais été consultés.

Rassembler au sein du Parti socialiste, dès maintenant, et rassembler la gauche pour changer de cap sont les deux priorités de l’heure ! Et alors le congrès de juin 2015 marquera la rupture avec l’orientation actuelle.

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