GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

L'infolettre Une

Quand riches et puissants volent notre argent

L’évasion fiscale, ce n’est pas nouveau et ça a été largement médiatisé. Offshore Leaks, Panama Papers, Paradis Papers, LuxLeaks... Désormais, Pandora Papers. Une des spécifités, cette fois, c’est le statut des personnes mises en cause : des présidents et premiers ministres en exercice, des centaines de personnalités politiques. La honte !

L’évasion fiscale, c’est concret, tangible. C’est ce que nous révèlent les Pandora Papers. Au niveau mondial, ce sont plus de 11 300 milliards de dollars planqués dans des places offshores. Donc qui échappent à l’impôt. Ce sont 84 millions de comptes en banque concernés. L’ampleur est gigantesque !

Chaque année, ce sont ainsi des milliards d’euros qui échappent aux caisses des États. En France, 6 millions de personnes sont au chômage, 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté… pendant que quelques milliardaires cachent leur argent, pour en avoir toujours plus et ne jamais partager.

La fiscalité, ça n’est pas une option. C’est le pot commun qui permet à la fois la redistribution des richesses créées par la classe laborieuse et la présence de services publics. La fraude des ultra-riches doit être une priorité politique. Le consentement à l’impôt, le sentiment de justice et d’appartenance à une société passe par la récupération, sans délai, des milliards d’euros.

Au-delà de la récupération, il sera nécessaire de punir les délinquants : celles et ceux qui profitent de leur puissance pour tricher. C’est d’une triche aux conséquences funestes dont il s’agit. Les pertes financières cumulées dans le monde sont de nature à améliorer concrètement la vie de la majorité de la population.

Pour récupérer l’argent, il faut de la volonté politique. Macron ne l’a pas, il est le président des riches. Nul consensus ne permettra de s’attaquer à l’évasion fiscale. Au contraire, il est urgent de réaffirmer la conflictualité entre les quelques-uns qui exploitent et tous les autres. Il faut réécouter les mots du milliardaire américain Warren Buffet et passer à l’action : « Il y a une lutte des classes, bien sûr, mais c'est ma classe, celle des riches, qui fait la guerre. Et nous gagnons. »

Ce doit être le projet de la gauche tout entière pour l’élection présidentielle. Levée du secret bancaire, harmonisation fiscale européenne, taxation des mouvements de capitaux… les propositions sont sur la table. Cependant, tout commencera par un plan de recrutements massifs de fonctionnaires pour lancer la traque financière. La gauche renouera avec le vote populaire en déclarant la fin de l’omerta à la classe des riches qui, partout dans le monde, nous fait la guerre.

Inscrivez-vous à l'infolettre de GDS




La revue papier

Les Vidéos

En voir plus…