GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Le social au cœur

Le social au cœur pour mobiliser le salariat

La GDS porte depuis des années la perspective du « social au cœur ». Même le meilleur programme de gauche ne parviendra pas à susciter l’enthousiasme s’il ne met pas en son centre les questions de salaire, de retraite ou encore de temps de travail.

La gauche, c’est le camp du salariat. C’est le camp de celles et ceux qui produisent l’essentiel des richesses et n’en reçoivent pas la part qu’ils méritent. C’est le camp de celles et ceux qui n’ont que leur force de travail à vendre, soit environ 90 % des actifs de notre pays. Il inclut la jeunesse en formation (de futurs salariés), les chômeurs (des salariés privés d’emploi) et les retraités (qui disposent d’un salaire continué). C’est notre classe sociale. C’est notre camp.

Je lutte, donc je vis !

La lutte de classes existe. C’est un fait. C’est le contexte dans lequel nous militons. Depuis des dizaines d’années, je m’efforce de mobiliser les salariés et de rassembler notre camp social contre ceux d’en haut, contre ceux qui accaparent l’essentiel des fruits de notre travail, qui détruisent la planète, aggravent les inégalités, créent le chômage et la misère.

La lutte contre toutes les formes d’oppression est partie intégrante de ce combat pour l’humanité. Depuis que je milite, je soutiens toutes celles et tous ceux qui luttent pour l’égalité et la liberté : mouvements féministes, luttes des nationalités opprimées, associations antiracistes, mouvements écologistes, ainsi que toutes les formes de lutte pour les droits démocratiques…

Depuis 2017, huit milliardaires possèdent plus que la moitié la plus pauvre de la population humaine. En France, le 1 % des plus riches détient un quart de la richesse nationale. Depuis le début des années 1980, le 1 % des plus riches de la planète a accaparé 27 % de la croissance mondiale. En 2017, il en aurait capté 82 %. En France, les 5 % des ménages les plus aisés concentrent 42 % des gains généreusement accordés par les contre-réformes successives de Macron.

Face à leurs milliards, nous sommes des millions

La puissance du salariat est notre force. Il constitue de loin le groupe social le plus nombreux. Il est divers, mais tend à s’homogénéiser. Malgré cela, le salariat n’a pas conscience de constituer une seule classe sociale. Pour que, de classe « en soi », il devienne classe « pour soi » – selon la formule de Marx –, c’est-à-dire s’identifie à « la gauche », il faut que la conscience des millions de ses membres soit modifiée en profondeur, ce qui progresse par le débat et l’éducation, mais ne peut aboutir qu’à travers l’action de masse.

C’est dans la mobilisation sociale et politique, au coude-à-coude, que les salariés font l’expérience de leur condition commune et peuvent préciser leurs aspirations confuses au mieux-vivre. Cette unité, dans les luttes les plus quotidiennes jusque dans les conflits sociaux les plus massifs – en passant par les batailles électorales –, est mon fil à plomb. Elle donne confiance, elle élève la conscience et dresse la grande majorité des nôtres contre l’oppression, les discriminations, l’exploitation, l’appropriation de la minorité qui possède les moyens de production et la puissance financière.

En fait, la France n’a jamais été aussi riche et les richesses aussi mal distribuées. Les 500 familles les plus puissantes de notre pays possèdent près de 1 000 milliards d’euros (soit plus de quatre fois le budget de l’État !). Plus de 600 milliards d’avoirs français sont dissimulés dans les paradis fiscaux. La fraude fiscale est par ailleurs estimé à 80 milliards d’euros par an. Nous pouvons et devons récupérer ces richesses produites collectivement. Là sont les moyens d’une autre politique – le social au cœur, l’écologie en avant et la démocratie jusqu’au bout.

Cet article de notre camarade Gérard Filoche est à retrouver dans le dossier "Faire entendre la voix de l'unité" paru dans le numéro de septembre 2021 (n°287) de Démocratie&Socialisme, la revue de la Gauche démocratique et sociale (GDS).

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